par RFI
Article publié le 31/12/2007 Dernière mise à jour le 31/12/2007 à 13:53 TU
Tandis que l'incertitude pèse sur les élections du 8 janvier, qui seront probablement reportées d'au moins un mois, la Bourse de Karachi au Pakistan a connu lundi un plongeon historique de 4,7%, quatre jours après l'assassinat de Benazir Bhutto. Les investisseurs s'alarment du chaos politique. Les transports et la vie quotidienne sont fortement perturbés.
Les émeutes ont fait plusieurs dizaines de millions de dollars de dégâts, selon le ministère pakistanais de l'Intérieur.
De nombreux bureaux, magasins, banques, trains ou gares ferroviaires ont été incendiés ou pillés.
Karachi, capitale économique du pays et fief du parti de Benazir Bhutto, est évidemment la ville la plus touchée, mais l'activité économique à Islamabad, la capitale fédérale, Lahore ou Peshawar, dans le nord, a été fortement affectée en raison de la paralysie des transports.
Problèmes d'approvisionnement en nourriture
Routes bloquées ou circulation ralentie par les contrôles policiers entravent une reprise normale des activités.
Stéphane Lagarde, envoyé spécial de RFI
« Les gens ont peur, presque tous les magasins sont fermés. »
Beaucoup de stations-service manquent d'essence ou conditionnent leur réouverture à l'envoi de policiers pour les protéger d'éventuels pilleurs. Mais les forces de l'ordre sont massivement mobilisées dans tous le pays. Résultat : les files d'attentes de voitures sont très longues devant les stations ouvertes.
Le ralentissement des transports pose également quelques problèmes d'approvisionnement en nourriture dans les grandes villes.
Toute l'économie est donc affectée. La bourse de Karachi a chuté de 4,7% à la clôture ce lundi, une des plus fortes baisses jamais enregistrée par cette place boursière.