Article publié le 01/01/2008 Dernière mise à jour le 01/01/2008 à 23:45 TU
Une rue de Kibéra dans la banlieue de Nairobi après les émeutes des derniers jours.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondante à Nairobi,
A Kibéra, toutes les échoppes affichent porte close, et le but est de trouver de quoi se nourrir. A l’entrée du bidonville, une file de gens attend derrière un camion. Un commerçant vend des briques de lait au compte-gouttes. Emineos, père de quatre enfants, patiente en compagnie de sa femme.
« Tous les magasins sont fermés à cause de ce qui s’est passé. Dès qu’on peut trouver l’opportunité d’acheter de la nourriture ou même une brique de lait, on ne la rate pas, on est obligé de marcher sur de très longues distances pour trouver quelque chose d’ouvert. »
Alors que les maisons flambaient toute la journée de lundi sous les hurlements des manifestants, les mêmes sortent de chez eux et déambulent tranquillement sur les chemins en terre parsemés de bris de verre et de traces de barricades brûlées.
Des véhicules calcinés les obligent de temps à autre à modifier leur trajet. Deux hommes discutent de la situation et s’accordent à dire que la tension n’est pas retombée.
« La situation n’est pas bonne du tout, au contraire, elle est très mauvaise. Nous devrions avoir Raila au pouvoir et là, le calme pourra revenir. »
De nombreux habitants affirment se préparer à sortir à nouveau dans la rue, pour la marche pacifique prévue par Raila Odinga jeudi prochain. Alors que les émeutes ont continué dans l’ouest du pays, la société civile a accusé la commission électorale d’être directement à l’origine des violences.
Sur le même sujet
« Nos maisons sont brûlées par les autres tribus qui sont avec l'opposition. »
01/01/2008 par Michel Arseneault
« Nous avons secouru de nombreuses mères et des enfants blessés qui sont maintenant soignés dans l'hôpital de référence d'Eldoret. »
01/01/2008 par Jan Vandermade