Article publié le 06/01/2008 Dernière mise à jour le 06/01/2008 à 18:22 TU
Les ministres des Affaires étrangères arabes réunis au Caire ont approuvé dimanche un plan de règlement de la crise libanaise bénéficiant du soutien de la majorité au pouvoir à Beyrouth et de la Syrie, principale alliée de l'opposition. Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a annoncé qu'il se rendrait dans les 48 heures à Beyrouth présenter ce plan arabe demandant l'élection immédiate du chef de l'armée Michel Sleimane à la présidence du Liban, vacante depuis un mois et demi.
Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Le projet de résolution est catégorique sur la nécessité de l’élection immédiate du général Michel Sleimane à la présidence de la République.
« Un article qui a déjà reçu le consentement de la Syrie », a précisé le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa.
Jusque là, pas de problème, les diverses factions libanaises étant d’accord sur la personnalité de l’actuel commandant en chef de l’armée.
Droit de veto
Les choses se compliquent quand le projet de résolution aborde la formation immédiate d’un gouvernement d’union nationale. Gouvernement où aucune des parties, majorité parlementaire et opposition, n’aura le dernier mot.
Par ailleurs, le nouveau président, élu par le gouvernement actuel, aurait un droit de veto sur les décisions gouvernementales.
Le projet prévoit enfin l’adoption d’une nouvelle loi électorale. Des propositions qui, selon la manière de les interpréter, pourraient donner satisfaction ou être rejetées par l’une ou l’autre partie.
La majorité parlementaire au pouvoir a toujours refusé d’accorder un droit de veto à l’opposition, tandis que ces dernières en faisaient un préalable à l’élection présidentielle.