Article publié le 06/01/2008 Dernière mise à jour le 06/01/2008 à 22:24 TU
Avec notre correspondant à Moscou, Alexandre Billette
La campagne électorale géorgienne ne peut pas être qualifiée de juste et d’impartiale. C’est ce que déclare le ministère russe des Affaires étrangères ce dimanche. La Russie qui, avec l’ensemble des pays de la CEI, n’avait envoyé que 20 observateurs pour le vote de samedi.
Mais le ministère russe (des Affaires étrangères) a annoncé avoir recueilli des témoignages de fraude, de violations de la loi, par le biais d’ONG et de partis d’opposition.
Pour Moscou, les commentaires favorables de l’OSCE sur le déroulement du scrutin ne veulent rien dire. « Ce sont des conclusions prématurées, superficielles », selon le communiqué officiel.
Un discours qui s’inscrit dans le contexte extrêmement mauvais entre la Russie et la Géorgie. Depuis la révolution des Roses, Moscou est toujours impliqué dans deux conflits régionaux gelés : en Abkhazie et en Ossétie du Sud.
Depuis samedi soir, les médias officiels russes se font le relais des contestations venues des partis d’opposition géorgiens. Les sites internet et la télévision ont diffusé abondamment les sondages sortie des urnes qui donnaient l’opposition en avance et des images de la manifestation anti-Saakachvili de ce dimanche.
Rien donc, pour réchauffer les relations, alors que la Géorgie est toujours sous l’effet d’un embargo commercial russe, et que les voies de communication sont toujours coupées entre les deux pays.
«Le décompte des voix est extrêmement lent et les observateurs internationaux ont demandé des éclaircissements.»