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Société

Vers une interdiction du maïs transgénique ?

par  RFI

Article publié le 10/01/2008 Dernière mise à jour le 10/01/2008 à 06:11 TU

La Haute autorité provisoire sur les OGM, issue du « Grenelle de l'environnement » crée l'événement en déclarant mecredi avoir des « doutes sérieux » sur le maïs Mon 810, notamment pour la faune et la flore. Le ministre de l'environnement a confirmé que le gouvernement se déciderait dans les 48 heures.

Des militants de Greenpeace dans un champs de maïs OGM. (Photo: AFP)

Des militants de Greenpeace dans un champs de maïs OGM.
(Photo: AFP)

La question des OGM en France n’est pas résolu, mais l’avis de cette Haute autorité va très probablement amener le gouvernement à se prononcer contre le MON 810, le maïs transgénique de Monsanto.

Le président de la république lors de son dernier discours avait annoncé qu’il demanderait l’activation de la « clause de sauvegarde » s'il existait des doutes sérieux sur cet OGM : cette procédure permet à un pays de faire interdire un produit qui a déjà obtenu une autorisation européenne s'il existe des éléments scientifiques nouveaux.

Or, la Haute autorité qui vient de délivrer son avis au gouvernement réunit dans son commentaire de conclusions tout les éléments requis, confirme qu’il existe bien des éléments scientifiques nouveaux, et que sur certains points, comme la question de la dissémination qui peut s'étendre à plus de 100 km, ou la question de l’affectation de certains organismes non ciblés par l’OGM pesticide, il existe des « doutes sérieux » .

L'interdiction qui devrait suivre mécontentera les promoteurs des OGM comme le puissant syndicat agricole la FNSEA, mais consolidera l’engagement écologique de la France, qui compte beaucoup sur la réussite de son Grenelle de l’environnement notamment pour préparer sa prochaine présidence européenne

A écouter

Jean François Legrand

Sénateur et président du Comité de préfiguration de la Haute autorité sur les OGM

« Il y a des faits scientifiques nouveaux... sur la dissémination... sur les ravageurs "non ciblés"... Il y a donc des doutes...»

10/01/2008

Arnaud Apoteker

Chargé du dossier OGM à Greenpeace France

« On a créé après le Grenelle un comité qui devait donner son opinion... ses premières conclusions sont qu'il y a des doutes sérieux... Le gouvernement doit donc activer la clause de sauvegarde...»

10/01/2008 par Arnaud Jouve

Jean-Michel Lemétayer

Président de la FNSEA.

« Il y a bientôt quatre ans que l'Etat français doit statuer sur les OGM ; il est urgent de clarifier la situation dans notre pays. »

09/01/2008 par Arnaud Jouve