par RFI
Article publié le 10/01/2008 Dernière mise à jour le 10/01/2008 à 12:53 TU
Le témoignage poignant d'Emilia Densieh devant la Commission vérité et réconciliation, le 9 janvier 2008.
Les audiences de la Commission vérité et réconciliation du Liberia, à Monrovia sont publiques. Chacun peut y exprimer ses plaintes et doléances, concernant les crimes commis dans ce pays pendant près de 25 ans, de 1979 à 2003. Parmi les premiers témoignages, permettant de prendre la mesure de l'horreur de la guerre civile qui a ensanglanté le Libéria pendant 14 ans, le plus fort fut celui d'Emilia Densieh. Elle raconte les souffrances endurées, un jour de juin 2003, dont elle garde encore aujourd'hui, les stigmates.
« Leur commandant (…) a dit qu’il allait nous faire ce qui était écrit sur le papier. Si le papier dit qu’on doit vous couper la main, on vous coupe la main, si c’est la mort, on vous tuera... »
Après avoir entendu et constaté les souffrances d’Emilia Densieh, la Commission vérité et réconciliation, a décidé que la dame doit être traitée en urgence. Son cancer peut-être sera soigné, ses cicatrices sur la poitrine et le dos effacées, mais les séquelles psychologiques de ce jour de juin 2003 resteront à jamais.