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Tchad

La France propose des moyens supplémentaires pour la force européenne

par  RFI

Article publié le 10/01/2008 Dernière mise à jour le 10/01/2008 à 15:59 TU

A Abéché, les préparatifs pour accueillir les soldats de l'EUFOR.(Photo : AFP)

A Abéché, les préparatifs pour accueillir les soldats de l'EUFOR.
(Photo : AFP)

La France va proposer des « moyens supplémentaires » pour la force européenne Eufor qui doit protéger la sécurité des réfugiés du Darfour, au Tchad et en Centrafrique. L’Eufor tarde à être déployée faute de moyens. Le porte-parole du ministre français de la Défense a également déclaré, jeudi, lors d’une conférence de presse que « l’objectif est d’aider à débloquer » les discussions avec les partenaires européens sur la constitution de cette force de 3 000 à 4 000 hommes, dont le déploiement était initialement prévu en novembre 2007. Selon un diplomate européen, les premiers éléments de la force pourraient arriver sur le terrain début février. Si Paris fournit les moyens manquants, la contribution française pourrait passer à 2 000 hommes.

Pour arriver à débloquer ce projet de force européenne - l'Eufor, baptisée mais toujours pas opérationnelle -  le président français a « autorisé le ministre français de la Défense à mettre sur la table des moyens supplémentaires ». Il s'agit, dans le cadre d'une série de pourparlers de dernière heure, en coulisses, d'inciter les partenaires européens à se lancer.

Quatre conférences successives de « génération de forces », en novembre et décembre, ont permis de réunir des effectifs conséquents - avec notamment un bataillon français, un autre commandé par l'Irlande, un troisième par la Pologne. Mais sans pouvoir leur adjoindre les moyens nécessaires en matière de « mobilité » : les hélicoptères et les avions de transport tactique.

C'est là que se situe le « geste » français, mais au risque que l'Eufor apparaisse comme moins « européenne ». A Paris, on s'inquiète de ce que la situation militaire se dégrade à nouveau à l'est du Tchad et que la « Force hybride » (directement gérée par l'0NU) peine également à se mettre en place, de l'autre côté de la frontière soudanaise.

Une réunion est prévue vendredi à Bruxelles, entre les 27, pour faire un nouveau point des contributions. Si le général irlandais, Pat Nash, patron de l'Eufor, considère qu'il a obtenu les moyens nécessaires, l'opération pourrait être vraiment lancée. Mais pas avant février, au mieux.