Mauritanie/France
Les services français en arrière-plan
par RFI
Article publié le 14/01/2008 Dernière mise à jour le 14/01/2008 à 16:23 TU
Pierre Brochand, directeur général de la Sécurité extérieure (DGSE).
(Photo : AFP)
Les cinq Mauritaniens extradés de Guinée-Bissau dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat, le 24 décembre, de touristes français, sont en garde à vue, à Nouackchott. Leur arrestation avait mobilisé plusieurs équipes de la DGSE, le service secret français chargé de l'action extérieure, qui s'est renforcé au Maghreb et en Afrique de l'Ouest, pour faire face aux menaces contre des intérêts français.
En trois ans, reconnaît Pierre Brochand, le directeur général de la Sécurité extérieure, les effectifs de lutte contre le terrorisme d'origine islamique ont doublé dans son service. Une mobilisation qui concerne un « arc de crise » allant de Peshawar, en Asie du Sud-Est, à la Corne de l'Afrique et à l'Afrique de l'Ouest - secteur où les services français sont traditionnellement bien implantés, ce qui a contribué à cette arrestation relativement rapide des suspects dans l'affaire de l'assassinat des trois touristes français en Mauritanie.
Disposant d'antennes dans chacune des capitales, - et dans ce cas, à Dakar, à Bissau et bien sûr à Nouackchott - et parfois de correspondants en région ainsi que de renforts de leur branche « Action », les agents de la DGSE veillent en permanence, y compris sous forme de « patrouilles » dans les zones désertiques, le plus souvent en liaison avec les services de renseignement ou de police des pays-hôtes.
Comme d'autres, les services français avaient relevé que, depuis son « adoubement » par al-Zawahiri, l'inspirateur d'Oussama ben Laden, le GSPC devenu depuis un an, al-Qaïda au Maghreb, agit selon un double agenda : il continue de viser des cibles algériennes, dans la lignée des anciens GIa ; mais étend ses ambitions « djihadistes » , en cherchant à s'en prendre à des étrangers, avec recours aux attentats-suicide.
