Article publié le 14/01/2008 Dernière mise à jour le 14/01/2008 à 21:10 TU
La ministre israélienne des Affaires étrangères Tzipi Livni et le Premier ministre palestinien Ahmed Qoreï.
(Photo : AFP)
Un peu plus d'un mois et demi après la conférence d'Annapolis et la reprise officielle du processus de négociations, Israéliens et Palestiniens ont engagé, lundi 14 janvier, pour la première fois depuis 7 ans, des négociations à un haut niveau sur le fond de leurs contentieux. Les chefs des deux délégations, la ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni, pour la partie israélienne, et l'ancien Premier ministre, Ahmed Qoreï, pour le côté palestinien, se sont à nouveau rencontrés à Jérusalem mais, cette fois, ils ont commencé à entrer dans le vif du sujet et à parler des sujets les plus sensibles.
Avec notre correspondante à Jérusalem, Catherine Monnet
Six dossiers clés sont sur la table des chefs des équipes de négociateurs, à savoir le statut de Jérusalem, le sort des réfugiés de 1948, les frontières du futur Etat palestinien, l'avenir des colonies, la sécurité et le partage de l'eau.
Comme le résumait, dimanche, le président Abbas : « Le jour où nous auront trouvé une solution à toutes ces questions, alors on pourra dire nous avons réussi à obtenir un accord final ». Mais le fait est que personne ne s'attend à des progrès significatifs sur l'ensemble de ces questions cruciales qui avaient contribué à l'échec du sommet de Camp David en l'an 2000.
Sept ans plus tard, les positions restent inchangées et l'aile droite du gouvernement israélien menace de faire exploser la coalition gouvernementale si le Premier ministre cède notamment sur la question de Jérusalem. On sait que les deux chefs des négociateurs ont d'ailleurs évoqué ce risque et décidé de se rencontrer très régulièrement, environ une fois par semaine, pour continuer les discussions.
Rien n'a, en revanche, filtré sur les détails des négociations. La ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni insiste pour que les discussions se passent dans la plus grande discrétion car, dit-elle, « l'expérience a montré que les négociations qui se déroulent sous le regard des caméras poussent aux positions les plus extrêmes ».
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