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Kenya

L'opposition remporte le perchoir

par  RFI

Article publié le 16/01/2008 Dernière mise à jour le 16/01/2008 à 06:28 TU

A l'Assemblée nationale kényane, les membres de l'opposition se félicitent de l'élection de Kenneth Marende à la présidence du Parlement.(Photo : Reuters)

A l'Assemblée nationale kényane, les membres de l'opposition se félicitent de l'élection de Kenneth Marende à la présidence du Parlement.
(Photo : Reuters)

L'opposition kényane a remporté mardi une première victoire en décrochant le poste de président de l’Assemblée nationale. Mais les partisans de Raila Odinga vont quand même descendre dans la rue pour réclamer de nouvelles élections et la démission du président Mwai Kibaki. Dans ce contexte, l’ancien secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan a reporté sa mission de médiation de quelques jours en raison d’une « forte grippe ».

Un vote à trois tours qui a duré plus de six heures, a maintenu une forte tension à l’Assemblée nationale. D’abord, les députés des deux camps se sont répandus en joute oratoire sur le principe d’un scrutin à bulletin secret, l’opposition accusant le camp de Mwai Kibaki d’avoir triché lors de l’élection du 27 décembre.

« Nous voulons connaître les intentions des votants pour s’assurer qu’on ne nous volera pas une nouvelle fois une élection », ont déclaré plusieurs députés du Mouvement démocratique orange.

A 20h, heure locale, mardi, le premier assesseur a finalement prononcé les résultats d’un vote célébré déjà plusieurs minutes avant par une foule de députés de l’opposition surexcités. Des hurlements de joie ponctuent cette annonce. Les députés de l’opposition se congratulent face à un camp gouvernemental qui fait grise mine.

Le scrutin est resté en effet serré jusqu’au troisième tour. Cette victoire de l’opposition a boosté les supporters de Raila Odinga qui se préparent à manifester. Les marches pacifiques sont cependant toujours interdites par la police.

La Commission nationale des droits de l’homme a fait part de son inquiétude dans un communiqué, évoquant le recrutement de miliciens afin de tenter d’empêcher par la violence les manifestants de se rendre sur les lieux des meetings.