par RFI
Article publié le 16/01/2008 Dernière mise à jour le 16/01/2008 à 14:02 TU
Selon le président Sarkozy, les Emirats étaient les premiers demandeurs de cet accord qui pour le chef de son état-major particulier, l'amiral Guillaud, est une petite révolution géopolitique.
Pour la première fois, depuis cinquante ans, la France ouvre une nouvelle base, et non pas dans son ancien domaine colonial.
Président de l'institut français de l'analyse stratégique, directeur de recherche à Paris III
« En fait, la France vient de concrétiser une entreprise déjà ancienne. C'est important de le préciser. […] Les autorités françaises avaient compris que nous étions excessivement absents d'une zone qui était cruciale. »
L'accord de présence conclu avec les Emirats permettra à la France début 2009, une fois les modalités concrètes adoptées, de disposer d'une implantation donc permanente dans le Golfe, qui sera aussi la base occidentale la plus proche du détroit stratégique d'Ormuz, l'étroite et dangereuse voie de communication entre le Golfe et l'Océan indien par où transite 40% du pétrole mondial.
Cette base sera de dimension relativement modeste, 4 à 500 personnels maximum, certains prélevés sur Djibouti, l'autre implantation française dans la région. Mais, elle sera «interarmées» avec une escale portuaire et une escale aérienne, en soutien aux nombreux personnels des trois armées qui fréquentent ces parages.
Un accord qui témoigne une fois de plus de ce que les Emirats, îlots de prospérité face à un Iran inquiétant, sont à la recherche de garanties de sécurité auprès de leurs partenaires occidentaux, notamment Américains, Britanniques, et donc Français.