Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Pakistan

La population redoute l'arrivée de l'Achoura

Article publié le 18/01/2008 Dernière mise à jour le 18/01/2008 à 07:14 TU

Dans les bazars de Peshawar, les risques d’attentats sont très importants.(Photo : AFP)

Dans les bazars de Peshawar, les risques d’attentats sont très importants.
(Photo : AFP)

L'Achoura, la commémoration du martyre de l'imam Hussein, fils d’Ali et petit-fils du prophète Mahomet, est une journée sacrée pour les musulmans chiites. Les cérémonies de l’Achoura -le 10 du mois de moharram, premier mois du calendrier islamique- sont toujours redoutées par les autorités car les risques d'attentats sont importants. Hier, une attaque suicide a visé la communauté chiite de Peshawar. La ville est placée sous très haute sécurité.

Avec notre correspondante au Pakistan, Nadia Blétry

A Peshawar, beaucoup considèrent que l’attentat qui a frappé une mosquée chiite en plein cœur de la ville n’est que le début d’une série. Hier en fin de journée, c’est un adolescent qui s’était fait exploser à l’entrée d’un lieu de culte au moment où des policiers l’interpelaient.

La période de moharram, l’une des plus importantes cérémonies religieuses chiites, est toujours très tendue au Pakistan, chaque année de violents attentats sont perpétrés. A Peshawar, la grande ville du nord-ouest du pays, la tension est vive, la population à peur et évite toutes formes de rassemblement.

Dans les bazars, le sentiment d’insécurité est redoublé, ce sont des lieux passant où les risques d’attentats sont importants. Les vendeurs de CD et de DVD qui sont régulièrement la cible des extrémistes ont installé du papier kraft sur leurs vitrines pour en masquer l’intérieur, ils devraient bientôt fermer leurs boutiques pour quelques jours. Comme une grande partie de la population, ils redoutent particulièrement les 9éme et 10éme jours de moharram qui sont traditionnellement les plus meurtriers.

Les journées de samedi et dimanche vont donc être placées sous haute surveillance et les patrouilles policières sont déjà nombreuses dans les rues. Les forces de l’ordre veillent à disperser tout rassemblement, elles non plus ne cachent pas leurs inquiétudes. Ici, tout le monde attend avec impatience que la période de moharram s’achève.