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RD Congo

Le cessez-le-feu tout proche dans les deux Kivu

par  RFI

Article publié le 22/01/2008 Dernière mise à jour le 22/01/2008 à 07:32 TU

Des délégués de la Conférence de paix de Goma. Depuis la fin de la dernière guerre en RDC en 2003, les violences dans les Kivu ont fait fuir plus d'un million de personnes. ( Photo : Reuters )

Des délégués de la Conférence de paix de Goma. Depuis la fin de la dernière guerre en RDC en 2003, les violences dans les Kivu ont fait fuir plus d'un million de personnes.
( Photo : Reuters )

Après deux semaines de discussions, la Conférence sur la paix, la sécurité et le développement du Kivu devrait s'achever ce mardi à Goma. Hier, les différents groupes armés des deux Kivu se sont mis d'accord pour arrêter les combats et s'engager sur la voie de la paix, en affirmant leur volonté de signer un « acte d'engagement » pour un cessez-le-feu immédiat et un désengagement progressif sur le terrain. Le président Kabila devrait être présent à la cérémonie de signature.

Les derniers ajustements ont eu lieu tard dans la soirée, les différents groupes armés ont fait passer leurs principaux amendements au comité des sages.

Les forces armées de RDC sont désormais concernées, elles aussi, par l’acte d’engagement, ainsi que le réclamait le CNDP (Congrès national pour la défense du peuple) de Laurent Nkunda. Satisfaction également pour les Maï Maï dont les membres pourront être nommés dans l’armée.

La signature du cessez-le-feu doit en principe intervenir dans quelques heures, ensuite viendront le désengagement des troupes belligérantes, et le déploiement des casques bleus de la Monuc dans les territoires occupés par les groupes armés.

Le plan prévoit également le désarmement et le rapatriement des FDLR (Forces démocratiques de la libération du Rwanda, les rebelles hutu rwandais), ainsi que le retour des réfugiés congolais se trouvant dans les pays voisins.

Pour sa part, le gouvernement s’engage à présenter au parlement un projet de loi d’amnistie pour « faits de guerre et insurrection ». Objet d’un mandat d’arrêt national, le chef des insurgés, Laurent Nkunda devrait en être le principal bénéficiaire. Mais la question demeure de savoir si cette amnistie sera acceptée par tout le monde.

A écouter

Vital Kamerhe

Président de l'Assemblée nationale de RDC, et pilote du Comité des sages de la conférence de Goma.

« Le dernier obstacle a été surmonté et un accord a été trouvé. Tous les groupes ont apporté des amendements au document...qui est maintenant, accepté par tous. Les amendements ont essentiellement porté sur le désengagement des forces, le brassage et la démobilisation, mais aussi sur les actions humanitaires qui déboucheront sur le retour des déplacés internes et des réfugiés ».

22/01/2008 par Ghislaine Dupont