par RFI
Article publié le 10/01/2008 Dernière mise à jour le 10/01/2008 à 14:45 TU
Vital Kamehre, le président de l'Assemblée nationale, tente de convaincre les délégués du CNDP de poursuivre les discussions sur la paix au Kivu.
(Photo : Wikimédia)
Le forum sur la paix dans les provinces du Kivu se poursuit à Goma. Après avoir décidé de poursuivre les travaux jusqu'au 17 janvier au lieu du 14, comme initialement prévu, les participants ont été confrontés à un autre problème soulevé par la délégation du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), le mouvement politico-militaire de l’officier dissident Laurent Nkunda. Une confusion sur un patronyme avait conduit les délégués du CNDP à suspendre leur participation aux travaux de la conférence sur la paix. Séraphin Mirindi, un cadre du CNDP, avait été pris à tort pour un homonyme recherché par la justice congolaise.
Les débats ont entraîné plus d’une heure de retard sur le programme. On aurait cru le temps nécessaire pour convaincre les délégués de l’ex-général, Laurent Nkunda de reprendre leurs sièges au sein du forum. Mais rien n’y fait. Ils sont pourtant restés sur le parking, à côté des véhicules de la Monuc.
Pour prendre part aux travaux, le CNDP exige des garanties politiques et juridiques pour ses membres. L’humiliation hier de l’un de ses délégués semble justifier cette position. Des discussions à ce sujet devraient avoir lieu dans les heures qui suivent avec le président de l’Assemblée nationale, en même temps numéro 1 du Comité des sages.
En attendant le règlement de cette question, les conférenciers ont écouté différentes personnalités. Vital Kamerhe, le président de l’Assemblée nationale et Azarias Ruberwa, ancien vice-président de la République, ont invité les populations du nord et du sud Kivu, à s’accorder un pardon mutuel et à s’engager sur la voie de la réconciliation et de la paix.
« Le temps de la paix est arrivé », s’est écrié pour sa part, la représentante des femmes députés de l’Afrique centrale. Pour cette femme, « il faut saisir la chance qui s’offre pour mettre fin aux atrocités faites à la femme, à l’enfant, à l’humanité toute entière ».