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Nucléaire iranien

Un nouveau texte pour des nouvelles restrictions

Article publié le 26/01/2008 Dernière mise à jour le 26/01/2008 à 02:11 TU

Le site nucléaire de Natanz où l'Iran enrichit de l'uranium.(Photo : AFP)

Le site nucléaire de Natanz où l'Iran enrichit de l'uranium.
(Photo : AFP)

Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité et l’Allemagne ont fait circuler, vendredi, un nouveau projet de résolution contre l'Iran, qu'ils soupçonnent de chercher à se doter de l’arme nucléaire. Le texte est le fruit d'un accord intervenu mardi, à Berlin, entre la Russie et la Chine, qui insistent sur la réouverture du dialogue avec l'Iran, et les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni, partisans d'une ligne plus dure. Mais l'objectif est d'augmenter graduellement la pression sur l'Iran.

Avec notre correspondant à New York, Philippe Bolopion

Le projet de texte contient finalement peu de nouvelles sanctions. Il appelle à la mise en place d'une interdiction de voyager pour certains responsables iraniens, dont les déplacements étaient jusque-là soumis à des notifications.

Le projet de résolution élargit aussi l'embargo sur les biens à double usage, dont l'Iran pourrait se servir dans ses activités nucléaires suspectes. Il allonge la liste des personnes et des entités dont les avoirs pourraient être gelés.

Mais la plupart des mesures sont non contraignantes. Le texte appelle par exemple les pays à faire preuve de vigilance, lorsqu'ils offrent à leurs entreprises des crédits à l'exportation vers l'Iran.

Le projet demande aussi aux Etats de surveiller les transactions financières avec les banques iraniennes, en particulier les banques Melli et Saderat. De même, les Etats seraient appelés à inspecter les cargaisons suspectes en provenance ou à destination de l'Iran.

Si l'Iran coopère, et suspend, comme le demande le Conseil de sécurité, l'enrichissement d'uranium, une reprise du dialogue est prévue.

Le projet est le fruit d'un compromis laborieux entre les puissances occidentales et la Chine et la Russie. Il va maintenant être étudié par les dix membres non permanents du Conseil, avant d'être adopté, espèrent ses auteurs, dans les prochaines semaines.