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Nucléaire iranien

Vers une troisième résolution de l'ONU contre Téhéran

par  RFI

Article publié le 23/01/2008 Dernière mise à jour le 23/01/2008 à 04:19 TU

Les 5 pays membres permanents du Conseil de sécurité plus l'Allemagne se sont mis d'accord mardi à Berlin sur un projet de nouvelle résolution visant à augmenter la pression sur Téhéran, toujours suspect de vouloir se doter de l'arme nucléaire. L'Iran est déjà sous le coup de  deux résolutions le sanctionnant pour son refus de suspendre l'enrichissement d'uranium (1737 en décembre 2006 et 1747 en mars 2007). Téhéran continue d'affirmer que son programme n'a pas de vocation militaire. Le 13 janvier, l'AIEA a donné un délai de 4 semaines aux Iraniens pour clarifier leurs activités nucléaire suspectes.

Les chefs de la diplomatie russe, américaine, allemande, chinoise, française, britannique et de l'Union européenne, à Berlin, le 22 janvier 2008  ( Photo : AFP )

Les chefs de la diplomatie russe, américaine, allemande, chinoise, française, britannique et de l'Union européenne, à Berlin, le 22 janvier 2008
( Photo : AFP )

Le message de Berlin est clair : il y a toujours un large consensus parmi les puissances pour adresser un message de fermeté à l'Iran : une troisième résolution de l'ONU est en cours de préparation, et la Chine et la Russie soutiennent ce texte, alors que les deux pays ont souvent exprimé leurs réticences à sanctionner de nouveau Téhéran. 

On imagine que les discussions ont été longues et difficiles ces derniers mois, d'autant que le discours alarmiste de Washington a été soudainement brouillé en décembre dernier, lorsque les services de renseignements américains ont rendu publique une analyse qui a semblé éloigner la menace d'un Iran nucléaire.

Apparemment, malgré ce rapport, les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, la Russie, la Chine, et l'Allemagne, soit les 6 grandes puissances en charge du dossier, ont choisi de ne pas baisser la garde et de maintenir la pression sur Téhéran, qui répète inlassablement son refus de suspendre l'enrichissement d'uranium.

Le contenu du projet de résolution n'a pas encore été divulgué. Les Six auraient choisi d'accentuer les sanctions déjà votées en 2006 et 2007 : des mesures ciblées sur des banques, des organismes ou des personnalités liés au programme nucléaire et balistique de l'Iran.

Le texte prévoit « des mesures supplémentaires » mais pas de nouvelles sanctions, a indiqué Moscou à l'issue de la réunion de Berlin.

Selon le chef de la diplomatie russe, ces mesures « sont formulées comme des appels à tous les pays à être vigilants en développant des liens différents avec l'Iran afin de ne pas permettre des violations du régime de non-prolifération » nucléaire.