par Alain Renon
Article publié le 28/01/2008 Dernière mise à jour le 29/01/2008 à 01:04 TU
Il n’y aura pas de remaniement ministériel à Taiwan, en attendant l’élection présidentielle du 22 mars. Et sans doute, pas avant la prestation du futur élu, le 20 mai. Le Premier ministre, Chang Chung-hsiun avait, sans surprise, offert la démission en bloc de son cabinet, jeudi 24 janvier, moins de deux semaines après le cinglant revers du Parti démocratique progressiste (DPP) aux élections législatives.
Dès la confirmation de l’écrasante victoire du Kuomintang (KMT, principale formation de l’opposition), le président Chen Shui-bian, avait dit « assumer la responsabilité de la défaite » en abandonnant la direction du DPP. Mais pas question d’aller au-delà. Le chef de l’Etat a donc demandé ce lundi à Chang Chung-hsiun, en poste depuis mai 2007, de poursuivre sa tâche.
Le communiqué présidentiel souligne sa « contribution significative à l’amélioration du bien être [Taiwanais] et sa capacité à rester à la tête du gouvernement ». Chen insiste aussi et surtout sur « la stabilité politique » de l’île, qui aurait été mise à mal par un changement de Premier ministre, sur la base des résultats des législatives. Selon lui, un tel remaniement en entraînerait nécessairement un deuxième au lendemain du scrutin présidentiel, dicté cette fois par son successeur, quel qu’il soit.
Selon le président de l’Assemblée sortante, Wang Jin-pyng (KMT), cette continuité du pouvoir exécutif ferait consensus au sein de la nouvelle chambre, qui se réunira en session inaugurale vendredi 1er février. Le KMT y dispose à lui seul de 81 sièges sur 113.Deuxième volet
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