Article publié le 29/01/2008 Dernière mise à jour le 30/01/2008 à 00:48 TU
De gauche à droite : le ministre gabonais des Affaires étrangères Jean Ping, l’ambassadrice de Zambie aux Etats-Unis Inonge Mbikusita Lewanika, le Sierra-Léonais Abdulai Osman Conteh.
(Photo : AFP)
Avec l'un de nos envoyés spéciaux à Addis Abeba, Laurent Correau
L’ancien président mauricien Cassam Uteem a finalement retiré sa candidature, de même que la ministre des Affaires étrangères du Burundi, Antoinette Batumubwira. Elle s’en explique sur RFI :
« Nous, nous avons retiré notre candidature en faveur du Gabon qui est de la même région que nous et c'est la stratégie qui avait été adoptée avec deux candidats, une femme et un homme, pour voir jusqu'où on pouvait aller et se céder la place au moment voulu. Nous avons estimé qu'il était maintenant utile de céder la place au Gabon et donc nous espérons que la région Afrique centrale va effectivement passer ».
Le Swaziland a de son côté retiré la candidature de l’ancien Premier ministre Barnabas Sibusiso Dlamini. Le ministre des Affaires étrangères et du Commerce du Swaziland, Moses Mathendele Dlamini, justifie cette décision :
« Le Swaziland a retiré son candidat pour la présidence de la commission de l’Union Africaine en soutien à la candidate zambienne, et dans un esprit de solidarité au sein de la SADC ».
Il ne reste donc plus que trois candidats officiellement en course pour le poste de président de la Commission de l’Union Africaine : l’ambassadrice de Zambie aux Etats-Unis Inonge Mbikusita Lewanika, le Sierra-Léonais Abdulai Osman Conteh et le ministre gabonais des Affaires étrangères Jean Ping.
A ces trois candidatures déposées dans les délais légaux, il faut ajouter celle de dernière minute du ministre libyen des Affaires africaines Ali Triki. Une candidature qui vient brouiller les cartes, et permet au guide libyen Mouammar Khadafi de maintenir sur l’agenda son dossier fétiche : la marche du continent vers les Etats-Unis d’Afrique.
Les candidats en lice au poste de président de la Commission |
Inonge Mbikusita-Lewanika (Zambie) Petite fille du roi Lewanika du Barotseland, fille du premier président de l’ANC de Rhodésie du Nord, Inonge Mbikusita-Lewanika est actuellement ambassadeur de Zambie aux Etats-Unis. Membre du Parlement zambien de 1991 à 2001, elle fut l’une des candidates à la présidentielle de 2001. Au cours de sa carrière, elle a eu l’occasion de travailler pour l’Unicef en Afrique et a également été présidente de la Ferfap, la Fédération des réseaux de femmes africaines pour la paix de 1997 à 2002. Elle a déjà occupé le poste d’envoyé spécial du président Levy Mwanawasa auprès de l’organisation panafricaine. Jean Ping (Gabon) Jean Ping, ministre des affaires étrangères du Gabon, est né le 24 novembre 1942 à Omboué. Ce diplomate de carrière a commencé son parcours à l’Unesco en 1972. Il y sera successivement fonctionnaire international puis délégué permanent du Gabon (de 1978 à 1984). De 1984 à 1990, il occupe les fonctions de directeur de cabinet du président gabonais. Tout au long des années 90, on retrouve cet homme influent à différents postes ministériels : Information, Mines, Plan… Il est nommé en 1999 au poste de ministre des Affaires étrangères. En 2004, il a présidé la 59e session de l’Assemblée générale des Nations unies. A la suite des législatives du 17 décembre 2006, il a été reconduit dans ses fonctions de chef de la diplomatie gabonaise, mais élevé au rang de cinquième vice-Premier ministre. Abdulai Osman Conteh (Sierra Leone) Abdulai Osman Conteh est l’ancien vice-président de Sierra-Leone (1991-92). Député du Parlement sierra-léonais, il a par la suite occupé les fonctions de ministre des Affaires étrangères, ministre des Finances, d’Attorney général et de ministre de la Justice. Ce juriste a également enseigné au Fourah Bay College de l’Université de Sierra Leone et à la Law School. Il a travaillé pour l’Onu au sein de l’autorité de transition pour le Timor-Est. Il est actuellement à la tête de la cour suprême de Belize, en Amérique centrale. |
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