par RFI
Article publié le 02/02/2008 Dernière mise à jour le 02/02/2008 à 07:05 TU
Les candidats qui s’affrontent au deuxième tour incarnent deux tendances qui déchirent la Serbie depuis la chute du communisme et la désintégration de la Yougoslavie.
Le président sortant Boris Tadic est l’un des membres de la coalition qui a évincé du pouvoir, en octobre 2000, l’ultra-nationaliste Slobodan Milosevic. Il entend mener son pays vers l’adhésion à l’Union européenne.
Son rival Tomislav Nikolic était, avec son Parti radical (SRS), un allié de Slobodan Milosevic. Il représente une orientation fortement nationaliste et pro-russe. Avec lui, la Serbie risquerait de n’avoir finalement que la Russie pour appui économique et politique, et de devenir isolée du reste de la région et de l’Europe.
Néanmoins, les deux candidats ont un trait commun : ils s’opposent à l’indépendance du Kosovo qui risque d’être proclamée quelques jours seulement après les élections serbes, avec la bénédiction de l’Union européenne et des Etats-Unis.
Toutefois, Boris Tadic semble beaucoup plus mesuré quant aux réactions éventuelles à un tel événement. Il bénéficie donc d’une préférence des Occidentaux. Selon les derniers sondages, les deux candidats sont au coude à coude.