Article publié le 03/02/2008 Dernière mise à jour le 03/02/2008 à 15:35 TU
Des ressortissants français sur le point d'être évacués de Ndjamena, le 2 février 2008.
(Photo : AFP)
Les rebelles ont tenté de se rapprocher du palais présidentiel protégé par des blindés.... mais leur incursion a été repoussée. La présidence tchadienne n'était pas joignable ce matin mais on sait que des hélicoptères de l'armée nationale tchadienne ont tiré plusieurs fois sur des positions rebelles. Six fois dit même le porte-parole de la rébellion qui assure que les tirs n'ont fait aucun dégât.
Devant l'insécurité, notamment autour de la zone de l'aéroport, des mirages F1 de l'armée française ont quitté le Tchad. Les 6 avions sont allés se mettre à l'abri sur les aéroports de la sous-région, et notamment celui de Libreville.
La confusion règne autour de la présidence
Les rebelles annoncent se battre sur un autre front en périphérie de la capitale : ils affirment qu'ils se battent contre une cinquantaine de véhicules de rebelles soudanais venus en renfort de l'armée tchadienne. Les forces loyalistes ont demandé aux habitants de quitter les lieux.
Porte-parole de la coalition des mouvements rebelles
« Les rebelles soudanais ont été armés et créés par Idriss Déby, il est normal qu'aujourd'hui ils volent à son secours alors qu'il est en détresse complète. »
Il faut noter que des combats viennent d'être signalés à Adré, la préfecture frontalière avec le soudan : une des portes d'entrée vers le Tchad, une route relie Adré à Abéché la capitale de l'est.
Préfet de la région d'Adré
« On a été attaqué par l'armée soudanaise (...). L'armée [tchadienne] a pu résister, faire face à ses ennemis (...), on les a mis en déroute. »
Idriss Deby, lui, serait toujours retranché au palais présidentiel d'où il dirige les opérations. Une source proche de l'Elysée a indiqué ce matin que la France a proposé dès vendredi soir au président tchadien de le faire sortir du pays s'il considérait que sa vie était en danger. Le président tchadien a refusé.
Secrétaire général du mouvement rebelle UFDD
« Les renforts c'est nous. Nous avons plusieurs colonnes qui s'acheminent pour renforcer nos éléments qui sont à Ndjamena. »
Une accalmie cette nuit a permis des évacuations
Effectivement, les évacuations ont pu reprendre. Un Hercule C-130 de l'armée française a décollé à destination de Libreville avec 104 ressortissants français à son bord. C'est ce que vient d'indiquer l'état-major des armées.
Le commandant Christophe Prazuck, porte-parole de l'état-major à Paris
« On a regroupé les ressortissants, on a assuré la protection des points de regroupement et actuellement notre mission c'est leur évacuation. »
Elles avaient commencé cette nuit. Quelque 400 passagers sont déjà partis pour Libreville, en majorité des Français. Ceux qui le souhaitent embarqueront dans la journée pour La France.
Il resterait près de 600 personnes sur les trois points de regroupement mis en place à Ndjamena et au camp militaire.
L'ONU et l'ambassade des Etats-Unis ont décidé d'évacuer aussi leur personnel mais l'opération a été difficile ce matin.
Plus de 200 Chinois sont aussi en partance ; d'autres personnes ont été vues en train de fuir par le fleuve.
« En ce moment, j'ai tous mes voisins qui déménagent, qui essaient de prendre le large par la pirogue. »