Tchad

Le Cameroun se prépare à accueillir des réfugiés

par  RFI

Article publié le 03/02/2008 Dernière mise à jour le 03/02/2008 à 13:40 TU

Selon le HCR, plusieurs centaines de Tchadiens, fuyant les violences de Ndjamena, se sont réfugiés dans la ville de Kousseri, au Cameroun.
(Carte : C. Wissing / RFI)

Le Cameroun n'a pas officiellement réagi au conflit tchadien mais plusieurs mesures concrètes sont mises en place : renforcement à proximité de la frontière des équipes de la protection civile, déploiement de policiers pour sécuriser la zone, et appui du haut commissariat aux réfugiés des Nations-unies. L’Union africaine a condamné l’attaque des rebelles et menace de ne pas reconnaître le pouvoir des rebelles si ces derniers parvenaient à leurs fins. Les présidents Bongo du Gabon et Wade du Sénégal affirment aussi leur condamnation de l'attaque des rebelles.

Des membres de la garde présidentielle tchadienne auraient fui Ndjamena vendredi pour rejoindre Kousseri au Cameroun. Arrivés sur place, ils auraient été désarmés avant d'être cantonnés. L'information n'est pas confirmée officiellement, mais plusieurs sources fiables en font état, sans pour autant préciser le nombre de ces militaires.

Pour trouver refuge au Cameroun les habitants de Ndjamena n'ont qu'un pont à traverser, et lors des précédentes attaques sur la capitale tchadienne le nord Cameroun a servi de lieu d'accueil à plusieurs centaines de personnes.

Pour le moment à Yaoundé, il n'y a pas eu de communiqué du gouvernement à propos d'une probable arrivée de réfugiés dans le nord du pays. Malgré tout, plusieurs mesures concrètes sont mises en place : renforcement à proximité de la frontière des équipes de la protection civile, déploiement de policiers pour sécuriser la zone, et appui du haut commissariat aux réfugiés des Nations unies.

Des vivres et de l'eau seront ainsi distribués et des lieux d'hébergement pourraient être créés, si le Cameroun devait faire face à des arrivées massives. Le Cameroun qui n'a pas l'intention pour le moment de fermer sa frontière avec le Tchad.

Pour sa part, l’Union africaine a désigné les présidents Sassou Nguesso du Congo et Mouammar Kadhafi de Libye pour trouver une solution négociée à la crise tchadienne. Par ailleurs, les présidents Omar Bongo du Gabon et Abdoulaye Wade du Sénégal se sont déclarés hostiles à toute tentative de renversement du pouvoir tchadien par les armes.

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