Article publié le 04/02/2008 Dernière mise à jour le 04/02/2008 à 16:57 TU
La télévision a diffusé le lancement de la première fusée du centre spatial iranien.
(Photo : Reuters)
Les images du lancement retransmises par la télévision iranienne ne sont pas, de l’avis des spécialistes, d’une très grande qualité mais elles confirment le lancement de cette fusée baptisée Safir - qui signifie « ambassadeur » en persan. Une fusée dont on pense qu’elle est dérivée du missile Shahab 3.
En fait d’aire de lancement, la fusée, qualifiée d’engin de recherche, a décollé depuis son camion de transport et il n’a pas été possible d’en déduire ses performances de vitesse et d’altitude. Ce qui reste indispensable pour savoir si elle est capable de satelliser ou non une charge utile en orbite autour de la terre.
C’est une fusée de ce nouveau genre qui devrait d’ailleurs lancer l’année prochaine un satellite de recherche iranien baptisé Omid - « Espoir » en persan - pour peu qu’elle soit d’ici là suffisamment puissante pour déposer sa charge utile en orbite basse.
Car, de l’avis des spécialistes, l’actuelle technologie spatiale iranienne n’est pas encore prête à relever le défi de la satellisation : le lanceur dérivé d’un missile balistique d’une portée théorique de 1 600 km, n’atteindrait qu’une altitude de 150 km - et là, on est dans l’espace - mais retomberait à environ 2 000 km de son aire de lancement.
Il conviendra donc, pour les ingénieurs iraniens, d’augmenter la puissance de la propulsion du ou des moteurs employés pour relever ce défi de la mise en orbite.