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Soudan

L'armée repousse les rebelles vers le Tchad

par  RFI

Article publié le 09/02/2008 Dernière mise à jour le 09/02/2008 à 11:39 TU

Après de violents combats au Sud-Soudan, certains déplacés ne reçoivent plus d'assistance humanitaire.(Photo : AFP)

Après de violents combats au Sud-Soudan, certains déplacés ne reçoivent plus d'assistance humanitaire.
(Photo : AFP)

Trois localités de l'ouest du Darfour ont été attaquées vendredi par l'armée soudanaise et des miliciens janjawids. Une attaque d'envergure menée par 600 miliciens et une soixantaine de véhicules de l'armée qui aurait fait plusieurs dizaines de morts. Selon le porte-parole de l'armée soudanaise qui annonce avoir repris le contrôle de trois localités, les rebelles ont fui au Tchad.

65 véhicules de l’armée soudanaise et 600 janjawids auraient attaqué hier après-midi, trois localités de l’Ouest-Darfour. Selon Abdelaziz Noura Cheikh, un des commandants du mouvement rebelle MJE (Mouvement pour la justice et l'égalité), cette attaque aurait fait plusieurs dizaines de blessés et de morts. D’après lui, il s’agit pour le gouvernement soudanais de terroriser des habitants soupçonnés de soutenir le mouvement rebelle.

Les victimes habitaient dans les villages d’Abu Surouj, Salia et Sirba, comme l’a confirmé dans la soirée le général Martin Agwai, commandant en chef de la mission conjointe Union africaine – Nations unies au Darfour. C’était aussi à Sirba, lundi dernier que des positions du Mouvement pour la justice et l’égalité avaient attaqué une garnison de l’armée soudanaise.

Les combats sanglants d’hier ont en tout cas un double intérêt pour Khartoum : tout d’abord, la vengeance. En effet, les hommes du mouvement pour la justice et l’égalité de Khalil Ibrahim étaient venus prêter mains fortes au président Deby, au plus fort de la crise tchadienne. Ensuite, la déstabilisation d’une frontière déjà mal en point, ce qui peut rafraîchir les ardeurs d’un déploiement rapide de l’Eufor.

Mais une fois encore, ce sont les populations civiles qui paient l’addition, par des combats sanglants comme ici, au nord-ouest du Darfour, ou encore par le silence, comme pour ces milliers de familles de déplacés du camp de Kalma, au sud de la région.

D’après des témoins sûrs, la représentation gouvernementale au Darfour, empêche ostensiblement ces familles d’obtenir l’assistance humanitaire pour de sombres raisons de terminologie administrative, n’étant plus des réfugiés puisqu’ils ont fui le camp de départ.