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Soudan / Tchad

Darfour: des milliers de civils se refugient au Tchad

Article publié le 10/02/2008 Dernière mise à jour le 10/02/2008 à 22:42 TU

Des milliers de personnes fuient de la région de al-Geneina, capitale du Darfour occidental, à Birak, au sud-est du Tchad.(Carte : I.Artus/RFI)

Des milliers de personnes fuient de la région de al-Geneina, capitale du Darfour occidental, à Birak, au sud-est du Tchad.
(Carte : I.Artus/RFI)

Plusieurs milliers de personnes fuient la région soudanaise du Darfour pour se rendre au Tchad voisin. C'est la conséquence des intenses bombardements et attaques commises par l'armée soudanaise et les miliciens janjawid qui ont eu lieu ce week-end dans la région d'al-Geneina, capitale du Darfour occidental. Selon le HCR (Haut commissariat de l’Onu pour les réfugiés), les réfugiés sont arrivés dans le secteur de Birak (sud-est du Tchad), dans un total dénuement. Leur accueil de ce côté de la frontière tchadienne n'est pas simple, en raison notamment de l'évacuation récente d'une partie des équipes humanitaires et des problèmes d'insécurité.

Après les récents combats opposant les rebelles et les forces gouvernementales tchadiennes, le HCR et de nombreuses ONG ont évacué une partie de leur personnel de l'est du Tchad.

Néanmoins, selon un porte-parole du HCR sur place, la prise en charge des nouveaux réfugiés soudanais a pu commencer dés aujourd’hui. Le personnel présent sur Abéché a été immédiatement dépêché sur Guéréda pour parer au plus pressé et des équipes, qui avaient été évacuées la semaine passée sur le Cameroun, sont en train de revenir sur le terrain pour gérer ces nouvelles vagues de réfugiés. Des réfugiés qui continuent, semble-t-il, d'arriver du Soudan à hauteur de Guéréda, dans le secteur de Birak.

La priorité pour le HCR : mettre ces personnes en sécurité en les transportant par camions, loin de la frontière. Dans un deuxième temps, elles rejoindront les deux camps déjà existants dans le secteur de Guéréda. Des camps qui débordent et qui ne pourront de toute façon pas accueillir plus de 5 000 personnes supplémentaires explique le HCR. il faut donc trouver de nouveaux sites pour installer un autre camp .

Mais le plus inquiétant, c'est l'insécurité qui règne aussi de ce côté de la frontière. Les humanitaires se plaignent : des voitures ont été récemment volées et des personnels agressés. Les humanitaires ont fait part de leur grande inquiétude aux autorités tchadiennes en leur demandant au plus vite d'assurer leur sécurité.