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Liban

Des militaires poursuivis par la justice

Article publié le 12/02/2008 Dernière mise à jour le 12/02/2008 à 20:21 TU

Trois officiers et 16 soldats de l’armée libanaise viennent d’être inculpés, à la suite de la manifestation du 27 janvier dernier. Au total 79 personnes sont poursuivies dans le cadre de cette enquête. Ce fameux dimanche, des manifestations dans la banlieue chiite de Beyrouth avaient tourné à l’affrontement avec les forces de l’ordre. Ces affrontements avaient fait 7 morts, tous chiites. Une enquête avait été ordonnée, avec la volonté d’éviter toute récupération politique.

L'armée libanaise encadrant la manifestation du 27 janvier 2008, dans la banlieue sud de Beyrouth.(Photo : AFP)

L'armée libanaise encadrant la manifestation du 27 janvier 2008, dans la banlieue sud de Beyrouth.
(Photo : AFP)


Avec notre correspondante à Beyrouth, Diane Galliot

La manifestation du dimanche 27 janvier dans les quartiers populaires de la banlieue sud de Beyrouth était une protestation contre les coupures d’électricité. Une plaie dans ce pays, et qui ne touche pas seulement les quartiers populaires. Mais ces mouvements de protestations des jeunes de l’opposition qui se multipliaient avaient aussi une forte connotation politique.

Ce fameux dimanche, un responsable du parti chiite Amal a été tué, par balle et ensuite ce fut l’engrenage. Aussitôt, alors même que les émeutes se poursuivaient, le commandant en chef de l’armée a réclamé une enquête militaire acceptant d’emblée que ces hommes puissent être incriminés. 

Ce soir-là, le ton était à la polémique. Chaque camp accusait l’autre d’avoir déclenché le pire. Chacun agitait le spectre de la guerre civile.

La rapidité de décision du chef de l’armée, puis la promesse d’une enquête rapide, promesse tenue, a contribué à décrisper les relations entre les uns et les autres, et surtout entre l’armée libanaise et le principal parti chiite, le Hezbollah.

A la veille d’une nouvelle manifestation à haut risque, ce jeudi, à l’appel de la majorité, pour commémorer le troisième anniversaire de l’assassinat de Rafic Hariri, l’un des principaux leaders de la majorité Saad Hariri, a affirmé hier sa totale confiance dans les forces de sécurité pour que ce rassemblement se déroule dans le calme.