Arménie

Présidentielle: l'opposition conteste les résultats

Article publié le 21/02/2008 Dernière mise à jour le 21/02/2008 à 03:31 TU

Serge Sarkissian a été déclaré vainqueur de l’élection présidentielle mercredi avec plus de 52% des suffrages. L’opposition, qui conteste ces résultats, a rassemblé aussitôt plus de 20 000 personnes dans les rues d’Erevan et a organisé une nouvelle manifestation ce jeudi. L’actuel Premier ministre Serge Sarkissian, est un allié politique de longue date du président sortant Robert Kotcharian qui ne pouvait se représenter après deux mandats consécutifs de cinq ans.

Plus de 20 000 personnes ont manifesté dans les rues d'Erevan pour contester les résultats de l'élection présidentielle remportée par l'actuel Premier ministre, Serge Sarkissian.
(Photo : Reuters)

Avec notre correspondante à Erevan, Laurence Ritter

« Le sentiment de s’être fait voler ses voix », voilà ce qu’on pouvait entendre dans le premier meeting d’après élection organisé par les partisans de Levon Ter-Petrossian.

Le premier président de l’Arménie indépendante a essayé de faire un retour sur la scène politique. Voix officielles des urnes, 21,5% des suffrages pour lui contre plus de 52% à l’actuel Premier ministre, Serge Sarkissian. C’est la victoire des uns et l’armer défaite des autres mais l’opposition ne compte visiblement pas en rester là.

Le rassemblement a commencé dès 11 heures, grossissant à vu d’œil avant l’intervention au micro des principaux leaders dont Levon Ter-Petrossian bien sûr. Autant que lors du déroulement du scrutin, les fraudes sont intervenues, selon lui, au moment du décompte des voix.

Après les discours, la manifestation a ensuite traversé la ville, s’est arrêtée un temps devant la Commission électorale centrale puis a continué vers le cœur de la capitale à l’Opéra et ne s’est dispersée qu’assez tard dans la soirée. Une autre manifestation est prévue dès jeudi après-midi.

Et si le scénario qui se dessine est bien celui qui a conduit aux résolutions géorgienne ou ukrainienne, le pouvoir lui avait prévenu de longue date, « aucune révolution d’aucune couleur n’aura lieu en Arménie ».