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Tchad

Toujours sans nouvelle des deux opposants

par  RFI

Article publié le 22/02/2008 Dernière mise à jour le 22/02/2008 à 06:47 TU

Photo non datée d'Ibni Oumar Mahamat Saleh.(Photo : AFP)

Photo non datée d'Ibni Oumar Mahamat Saleh.
(Photo : AFP)

Malgré l'enquête qu'elles ont lancée, les autorités tchadiennes affirment ne pas avoir retrouvé les deux opposants disparus depuis le 3 février, après l'attaque de la rébellion sur Ndjamena. Il s'agit d'Ibni Oumar Mahamat Saleh, porte-parole de la principale coalition de l'opposition tchadienne, et du député fédéraliste Ngarlejy Yorongar. Le gouvernement promet, au besoin, la création d'une commission d'enquête ouverte à la communauté internationale. Une troisième personnalité, l'ancien chef de l'Etat Lol Mahamat Choua, arrêté lui aussi le 3 février avait un temps été porté disparu avant que les autorités tchadiennes ne le retrouvent « vivant » et reconnaissent qu'il est détenu. « C'est un prisonnier de guerre et il ne sera pas libéré tant que  la justice n'aura pas clarifié sa situation », a lancé hier soir, le ministre tchadien des Affaires étrangères, Ahmad Allam-Mi.

C'est au choix un aveu d'impuissance ou l'expression d'un profond embarras face à des actes inavouables. Le communiqué du gouvernement tchadien se présente comme un constat d'échec : les autorités affirment qu'elles n'ont pas pu retrouver Ibni Oumar Mahamat Saleh et Ngarlejy Yorongar, les deux opposants dont on est sans nouvelle.

Selon le communiqué, la police judiciaire et les renseignements militaires n'ont pu ni les localiser, ni déterminer avec exactitude les circonstances de leur disparition.

Ngarlejy Yorongar, le 23 mai 2001.(Photo : AFP)

Ngarlejy Yorongar, le 23 mai 2001.
(Photo : AFP)

Depuis dix-neuf jours, les familles et les proches des opposants répètent pourtant que ceux-ci ont été arrêtés à leur domicile par la garde présidentielle. Lol Mahamat Choua aux environs de 17H30 ce 3 février, Ibni Oumar aux environs de 19H30 et Yorongar aux environs de 20H.

Le pouvoir tchadien communique simplement sur le cas de Lol Mahamat Choua qui, selon le ministre des Affaires étrangères « est considéré comme un prisonnier de guerre », car « il a été pris sur le champ de bataille ».

Le fait que seul l'ancien chef d'Etat ait finalement pu être localisé, et le silence du gouvernement sur les deux autres opposants suscitent de plus en plus de questions dans l'entourage d'Ibni et de Yorongar.

Des questions que ne parvient pas à dissiper l'engagement du gouvernement à créer une nouvelle commission d'enquête ouverte à la communauté internationale.