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Turquie/Irak

Incursion turque dans le nord-irakien

Article publié le 22/02/2008 Dernière mise à jour le 22/02/2008 à 21:56 TU

L'armée turque annonce 5 morts dans ses rangs au cours d'affrontements avec les rebelles kurdes. Une quarantaine de séparatistes du PKK auraient également été tués au cours de cette intervention militaire contre les bases des rebelles.

L'armée américaine en Irak a très vite confirmé l’opération mais en la qualifiant de « limitée ». Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a appelé vendredi la Turquie à « respecter la souveraineté de l'Irak ». Le diplomate en chef de l'Union européenne Javier Solana a estimé quant à lui que l'offensive turque dans le nord de l'Irak n'était pas la réponse la plus appropriée aux problèmes du terrorisme kurde.


Avec notre correspondant à Istanbul
, Jérôme Bastion

 Une patrouille de l'amée turque à la frontière turco-irakienne, le 22 février 2008.(Photo: Reuters)

Une patrouille de l'amée turque à la frontière turco-irakienne, le 22 février 2008.
(Photo: Reuters)

L’état-major précise que le seul objectif des soldats turcs, c’est la présence de la rébellion du PKK en Irak (sous-entendu : pas les Kurdes irakiens), et dès qu’il sera atteint, ils rentreront au pays, souligne-t-on à Ankara, ce qui veut dire que l’armée turque n’entend pas établir de zone tampon au-delà de la frontière.

Entamé hier soir, le déploiement concernerait une dizaine de milliers d’hommes, qui auraient pénétré jusqu’à une dizaine de kilomètres en Irak, et dans l’extrême est du Kurdistan, une zone qui échappe au contrôle des Peshmergas kurdes irakiens et encore plus à celui de Bagdad.

Finir le travail sur le terrain

Les bombardements aériens d’hier, visant particulièrement des ponts pour couper toute retraite aux rebelles, pouvait laisser prévoir cette intervention, qui surprend malgré tout par son caractère précoce dans la saison, alors que l’hiver sévit toujours et que la frontière est sous la neige.

Mais après quasiment trois mois de frappes aériennes à répétition, il ne faisait guère de doute que l’armée turque déciderait un jour de finir le travail sur le terrain. Le ministre des Affaires étrangères Ali Babacan avait d’ailleurs rappelé cette option il y a 48 heures à peine.