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Tchad

Le gouvernement assure avoir retrouvé un deuxième opposant

par  RFI

Article publié le 22/02/2008 Dernière mise à jour le 22/02/2008 à 15:51 TU

Ngarlejy Yorongar, le 23 mai 2001.(Photo : AFP)

Ngarlejy Yorongar, le 23 mai 2001.
(Photo : AFP)

Quelques heures après avoir annoncé que l’enquête officielle n’avait pas permis de retrouver les deux opposants disparus depuis le 3 février, après l'attaque de la rébellion sur Ndjamena, les autorités tchadiennes affirment que l’un d’entre eux, Ngarlejy Yorongar, est réapparu à son domicile. Ses proches démentent.

L’un des trois leaders de l’opposition tchadienne, disparus depuis presque trois semaines, aurait fait sa réapparition jeudi soir à son domicile.

C’est ce qu’affirme le ministre tchadien de l’Intérieur, Ahmat Mahamat Bashir sur les ondes de RFI.

Ahmat Mahamat Bashir

Ministre tchadien de l'Intérieur

« Monsieur Yorongar est à son domicile en ce moment-même »

écouter 1 min 10 sec

22/02/2008 par Laurent Correau

Mais les proches de l’opposant démentent pour l’heure avoir revu Ngarlejy Yorongar.

Une proche de Ngarlejy Yorongar

« Il n'est pas à son domicile. Tout le monde le cherche »

écouter 1 min 06 sec

22/02/2008 par Carine Frenk

L'un des avocats de Ngarlejy Yorongar a également pu être joint par RFI vers 12h TU, et dément lui aussi que l'opposant soit de retour chez lui.

Pierre Nyalengar

Avocat d'un collectif de défense des opposants

« Je suis au domicile de Monsieur Yorongar et il n'est pas là »

écouter 0 min 33 sec

22/02/2008 par Sébastien Nemeth

Le sort d'un autre « disparu », Ibni Oumar Mahamat Saleh, porte-parole de la principale coalition de l'opposition, n'est toujours pas connu.

Selon les témoignages de leurs proches et les organisations de défense des droits de l’homme, les opposants avaient été arrêtés à Ndjamena par la garde présidentielle le dimanche 3 février au soir.

L'ancien chef de l'Etat Lol Mahamat Choua, avait lui aussi été arrêté et porté disparu pendant plusieurs jours avant que les autorités tchadiennes ne le retrouvent et reconnaissent qu'il est aujourd’hui détenu. Selon le ministre des Affaires étrangères il « est considéré comme un prisonnier de guerre », car « il a été pris sur le champ de bataille ».

Jeudi, le gouvernement tchadien avait promis la création d'une commission d'enquête « ouverte » sur la disparition des opposants, et au besoin à la communauté internationale.