par RFI
Article publié le 23/02/2008 Dernière mise à jour le 23/02/2008 à 19:37 TU
Le 45ème Salon international de l'agriculture ouvre ses portes ce samedi 23 février, jusqu'au 2 mars 2008.
(Photos: Marc Verney/RFI)
Au lendemain du Grenelle de l'environnement, les agriculteurs souvent montrés du doigt pour leur manque de civisme par rapport à l'écologie tiennent à rappeler aux très nombreux visiteurs que la fonction première de l'agriculture est avant tout de nourrir les hommes.
Extrait du discours inaugural du Salon de l'agriculture
« L'agriculture a façonné nos paysages, l'agriculture a donné à notre patrie une âme. »
Sans activité agricole, la France risquerait de voir des zones entières se désertifier. La croissance, la sécurité alimentaire, le développement durable et même l'indépendance énergétique sont aujourd'hui les nouveaux défis de l'agriculture.
Le réchauffement climatique et l'épuisement des ressources minières poussent en effet les agriculteurs à de nouvelles fonctions : la chimie verte est en marche avec notamment les bio-carburants et les nouveaux usages du maïs, de l'amidon de la pomme de terre qui remplacent les différents solvants ou autres matières chimiques interdits dans de nombreux produits courants.
Aussi, le salon, pour la première fois invite le visiteur à faire un tour du côté de l'éco-habitat : de nouveaux matériaux de constructions, de peinture ou de revêtement de sol sont aujourd'hui issus de l'agriculture. La plus grande ferme de France à Paris se refait une santé au vert.
France : troisième puissance agricole mondiale
La France dispose de nombreux atouts avec ses céréales et ses vignobles, mais les agriculteurs français souhaitent que la nouvelle réforme de la Politique agricole commune soit plus équitable et permette de mieux prévenir les crises.
A quelques mois de la présidence française de l'Union européenne, Paris veut aussi obtenir plus de liberté dans la répartition et la gestion des aides communautaires. Pour la France, certaines filières, comme l'élevage ovin, les fruits et légumes, les cultures bio ou encore le lait, n'ont pas été suffisamment aidées. Le président Sarkozy défendra cette position devant les agriculteurs.
Extrait du discours inaugural du Salon de l'agriculture
« Comment voulez-vous que nous pesions en Europe sur les choix de politique agricole, si la France restait le pays qui a dit non à l'Europe. »
Mais, c'est la menace d'un accord à l'OMC où l'Union européenne accepterait de baisser le niveau des barrières douanières agricoles, qui angoisse le plus les paysans français. Et principalement les éleveurs et les producteurs de fruits et légumes, qui ne pourraient plus être compétitifs face aux pays émergents comme le Brésil. A deux semaines des municipales, les agriculteurs ne manqueront pas de le rappeler à Nicolas Sarkozy.
Pourtant, de nombreux clignotants sont revenus au vert. La preuve, en 2007, l'excédent de la balance commerciale agroalimentaire s'est élevé à 9 milliards cent millions d'euros, soit le meilleur résultat depuis huit ans.
A écouter
« L’impact de la disparition des abeilles sur les cultures fait déjà l’objet d’un programme de recherche au niveau européen, baptisé Alarm. »
23/02/2008 par Caroline Lachowsky
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