Article publié le 24/02/2008 Dernière mise à jour le 24/02/2008 à 09:02 TU
Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
Ancien général, ancien ministre de la Défense, Binyamin Ben-Eliezer, actuel ministre des Infrastructures, est connu pour son franc-parler. « Si on veut progresser sur la voie de la paix, affirme-t-il lors d'un colloque à Tel Aviv, il faut avoir en face de nous un dirigeant palestinien fort, et si vous croyez que c'est le cas avec Mahmoud Abbas, eh bien vous vous trompez. Abbas et son Premier ministre sont des gens très bien, mais très faibles ».
Pour négocier, affirme Ben-Eliezer, il n'y a qu'une adresse : une prison israélienne, celle où se trouve le leader du Fatah pour la Cisjordanie. « Il faut libérer Marwan Barghouti, et je parle en tant que quelqu'un qui l'a personnellement arrêté à deux reprises. Et avec un homme comme Barghouthi je suis prêt à parler de tout, y compris de Jérusalem et des frontières définitives».
Binyamin Ben-Eliezer s'oppose à une opération militaire à Gaza, il est en faveur du renforcement des sanctions économiques contre ce territoire palestinien.
Et dans la foulée, le ministre pense que l'on peut arriver à un accord avec la Syrie. «Dommage, estime-t-il, que le dirigeant de ce pays se comporte comme une marionnette ». Propos fracassants. Reste à voir bien sûr ce qu'en pense le Premier ministre israélien, Ehud Olmert.
A lire également