par RFI
Article publié le 24/02/2008 Dernière mise à jour le 24/02/2008 à 18:07 TU
Le candidat communiste Demetris Christofias a remporté l'élection présidentielle ce dimanche avec 53,36% des voix contre 46,64% à son adversaire, le conservateur Ioannis Kasoulides, selon les résultats officiels. Le second tour de l'élection présidentielle à Chypre se déroulait sous le signe de nouveaux espoirs d’une relance des efforts en vue de la réunification de l’île.
Demetris Christofias est père de trois enfants, il a rencontré son épouse alors qu’il était étudiant à Moscou. Il doit sa victoire sans doute au soutien du président sortant, Tassos Papadopoulos, le grand perdant du premier tour, connu pour ses positions particulièrement dures sur la division de l’île.
Il est vrai que les deux candidats en lice se sont prononcés pour le dialogue avec les Chypriotes-turcs, mais le candidat communiste semblait un peu plus réservé sur ce point.
L’homme de « l’unité »
Les partisans de Demetris Christofias fêtent sa victoire à l'élection présidentielle dans les rues de Nicosie le 28 février 2008.
(Photo : Reuters)
Le soutien du parti de centre-droit de Papadopoulos s’est visiblement avéré décisif pour le résultat de vote. Ainsi, Christofias devient le seul chef d’Etat communiste au sein de l’Union européenne.
C’est d’ailleurs justement son attitude envers l’Europe qui pourrait poser quelques problèmes. Son parti Akel n’est pas du tout un ardent supporteur de l’Union européenne. Il n’est pas non plus spécialement attaché à l’économie de marché, à la globalisation ou à l’euro.
Mais, pour les électeurs, c’est l’espoir de résoudre les problèmes de dialogue avec les Chypriotes-turcs qui compte le plus. Le nouveau président est souvent présenté comme l’homme de « l’unité », capable de remettre le processus de paix chypriote sur les rails.
«Demetris Christofias, 61 ans, a assuré être l’homme capable de rapprocher les Chypriotes grecs et les Chypriotes turcs pour espérer mettre fin à 34 ans de division de l’île».