Article publié le 05/03/2008 Dernière mise à jour le 05/03/2008 à 17:07 TU
Les mouvements sociaux se multiplient en Allemagne, touchant mercredi les aéroports pour la première fois depuis le début d'un conflit social sur les salaires qui a démarré à la mi-février.
Frank Bsirske (à droite), le patron des syndicats des services Verdi, en compagnie du ministre allemand de l'Intérieur, Wolfgang Schaeuble, le 11 janvier 2008.
(Photo : AFP)
Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
« Nos troupes sont prêtes à faire grève, car elles en ont ‘ras-le-bol'». La déclaration du patron du syndicat des services Verdi, Frank Bsirske, mercredi, résume bien le sentiment ambiant.
Après des années de vaches maigres, les salariés allemands ne veulent plus se serrer la ceinture. A la veille d’un nouveau round de négociations pour les 1 million 300 mille salariés de la fonction publique fédérale et communale, les syndicats veulent par leur grève d’avertissement, faire monter la pression pour obtenir 8% d’augmentation.
Les arrêts de travail de ce mercredi ont surtout frappé les aéroports. La compagnie Lufthansa a ainsi dû annuler plus de 300 vols. Les grèves d’avertissement ont également frappé des hôpitaux publics, des jardins d’enfants, des services de nettoyage et des administrations.
A Berlin, rien ne va plus, les salariés de la compagnie des transports, qui réclament 12% d’augmentation, ont cessé le travail et ce, jusqu’au 14 mars. Aucun métro, bus ou tramway ne circule et la situation pourrait s’aggraver sur ce front à partir de lundi.
L’énième rebondissement dans le conflit social qui frappe les chemins de fer pourrait déboucher sur une nouvelle grève, illimitée cette fois, à la Deutsche Bank.