par RFI
Article publié le 10/03/2008 Dernière mise à jour le 10/03/2008 à 15:45 TU
Le Premier ministre sortant, Abdullah Ahmad Badawi, a été officiellement investi pour un nouveau mandat de quatre ans. En dépit d'un revers subi aux législatives par la coalition gouvernementale, et malgré des appels à la démission, il a prêté serment, ce lundi, lors d'une cérémonie au palais royal de Kuala Lumpur.
Imperturbable Ahmad Badawi. « Pourquoi devrais-je démissionner. Je reste, je n'abandonnerai pas. Je ne crains personne hormis Allah », a-t-il lancé à ses partisans.
L' assurance du chef du gouvernement ne trompe personne. Ahmad Badawi sort très fragilisé de ce scrutin, le plus mauvais réalisé par sa coalition, Barisan Nasional, depuis 1969. Les Malaisiens ont décidé de punir le gouvernement en place et de consacrer l'opposition.
Une opposition qui contrôle désormais cinq des douze Etats de la Fédération malaise et qui dispose de 82 députés au Parlement. Elle n'a jamais eu autant d'influence et, à terme, de pouvoir de nuisance. Ses représentants auront par exemple la possibilité de bloquer toute révision de la Constitution mais pas d'empêcher concrètement le Premier ministre de gouverner. Voilà pourquoi Ahmad Badawi se dit serein et prêt à diriger la Malaisie pour les quatre prochaines années.
Ces élections marquent pourtant un tournant politique et le Premier ministre Badawi ne pourra pas ignorer le mécontentement des citoyens exprimé dans les urnes.
09/03/2008 à 00:36 TU