Article publié le 10/03/2008 Dernière mise à jour le 10/03/2008 à 21:56 TU
Avec notre correspondant dans la région, Arnaud Dubus
A l'issue de la visite d'Ibrahim Gambari, une chose est claire : aux yeux de la dictature birmane, le seul rôle que doivent jouer les Nations unies est de soutenir la feuille de route vers la démocratie, c'est-à-dire le calendrier politique que la junte s'est elle-même fixé : référendum constitutionnel prévu en mai et élections législatives en 2010.
Toutes les tentatives d'aménagement demandées par le diplomate onusien ont été rejetées.
La proposition d'amender la Constitution pour permettre à la dirigeante de l'opposition, Aung San Suu Kyi, de participer aux élections s'est heurtée à un refus catégorique. La charte interdit aux personnes qui ont été mariées avec des non-Birmans, comme Aung San Suu Kyi, de se porter candidates.
Et quand Ibrahim Gambari a suggéré l'envoi d'observateurs onusiens pour le référendum constitutionnel, il s'est vu accusé « d'atteinte à la souveraineté nationale ».
Seule note positive de la visite : le diplomate onusien a pu rencontrer deux fois Aung San Suu Kyi.
Mais comme lors de son dernier passage, il n'a pas été reçu par le leader de la junte, le général Than Shwe.
Il devient désormais difficile de voir quel rôle constructif peut jouer l'ONU en Birmanie.
La prochaine étape devrait être la discussion d'une résolution contraignante au Conseil de sécurité des Nations unies.
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