Article publié le 16/03/2008 Dernière mise à jour le 17/03/2008 à 00:46 TU
Plus de 450 immigrés clandestins ont débarqué sur l’île italienne de Lampedusa en deux jours. 301 d’entre eux sont arrivés dimanche entassés à bord d’un petit bateau de pêche d'à peine 17 mètres de long. Samedi, 116 immigrés sont arrivés à Lampedusa en plusieurs groupes successifs. Cette arrivée massive de migrants ressemble à un échec pour l'Italie et la Libye qui ont signé, le 29 décembre dernier, un accord de coopération pour lutter contre l'immigration clandestine, prévoyant notamment des patrouilles communes.
Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
La question des immigrés clandestins n’étant pas encore entrée dans le vif des débats de la campagne électorale en Italie en vue des élections législatives, qui se dérouleront les 13 et 14 avril, c'est pratiquement dans l’indifférence générale, que se succèdent depuis ces trois dernières semaines des débarquements de migrants clandestins sur la petite île de Lampedusa, soit près de 3 000 depuis la fin du mois de février.
Les passeurs profitent en effet de la mer plutôt calme, pour acheminer le plus grand nombre possible de personnes vers cette porte de l’Europe, principalement à partir des côtes libyennes, véritable plaque tournante de l’immigration clandestine.
Au cours de ces dernières heures, près de 400 clandestins provenant du Ghana, du Soudan, de l’Erythrée et du Nigeria ont débarqué à Lampedusa. Parmi eux, 301 étaient entassés dans un vieux chalutier, long d’à peine 17 mètres. Ces nouveaux candidats en quête d’un monde meilleur ont tous été transférés dans un des deux centres d’accueil de Lampedusa, dont le plus nouveau a une capacité de 800 personnes.
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