par RFI
Article publié le 21/03/2008 Dernière mise à jour le 21/03/2008 à 13:40 TU
Charles Diby Koffi, le ministre ivoirien des Finances, en visite à Paris, a rencontré les représentants des entreprises françaises sinistrées lors des événements anti-français de novembre 2004 à Abidjan. Les entreprises dirigées par des Français avaient été saccagées, pillées voire détruites par les émeutiers. A l’heure de la réconciliation, Charles Diby Koffi envisage, au nom du gouvernement ivoirien, une possible indemnisation des entrepreneurs français dont certains envisagent un retour en Côte d’Ivoire.
En novembre 2004 ce sont quelque 140 petites et moyennes entreprises qui ont dû quitter précipitamment la Côte d’Ivoire en pleine crise. Quelques jours auront suffi pour que leurs biens, leurs installations soient détruites, pillées et partent en fumée.
Hôteliers, restaurateurs, horticulteurs, garagistes ou même boulangers-pâtissiers, quasiment aucun n'a pu toucher, depuis, une quelconque indemnisation de la part d'assurances qui ne couvraient pas les dommages subits.
Dégoutés, certains d'entre eux se réinstallés au Gabon ou au Ghana voisin. Les autres, fédérés au sein de l'Adeci (l'association des entreprises sinistrées de Côte d'Ivoire, se sont heurtés à un mur tant du côté des autorités françaises qu'ivoiriennes.
Personne ne voulant assumer les quelque 7 milliards de francs CFA (10 millions d'euros) de dégâts estimés par l'Adeci. Aujourd'hui c'est donc une lueur d'espoir qui renaît après des mois de tractation.
Mandaté par le président Gbagbo, le ministre des Finances, Charles Diby Koffi doit mettre en place une commission afin d'étudier les 42 dossiers soumis par l'association.
D'ici trois mois les entreprises françaises devraient savoir si elles peuvent avoir droit au fond d'indemnisation de 6 milliards de francs CFA mis en place par le gouvernement. Ce serait alors un premier pas vers le retour des PME françaises en Côte d’Ivoire ; des PME qui employaient quelque 2 000 Ivoiriens en 2004.