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Côte d’Ivoire

Peu d'avancées un an après l'accord de paix

Article publié le 04/03/2008 Dernière mise à jour le 04/03/2008 à 14:24 TU

Le président Ivoirien Laurent Gbagbo et le Premier ministre Guillaume Soro allument le «bûcher de la paix» à Bouaké le 30 juillet 2007.(Photo : AFP)

Le président Ivoirien Laurent Gbagbo et le Premier ministre Guillaume Soro allument le «bûcher de la paix» à Bouaké le 30 juillet 2007.
(Photo : AFP)

Il y a un an jour pour jour, le président ivoirien Laurent Gbagbo et le secrétaire général de Forces nouvelles Guillaume Soro signaient l'accord politique global de Ouagadougou, sous l’égide du président burkinabè, Blaise Comparoré. Cet anniversaire est marqué par un bilan en demi-teinte. La sécurité semble rétablie dans le pays, mais dans bien des domaines, la Côte d’Ivoire est encore coupée en deux. L’élection présidentielle prévue en juin, sera probablement repoussée.

Même si personne n’a remis en cause l'accord de paix de Ouagadougou depuis sa signature l’opposition ivoirienne reproche au président Gbagbo et au Premier ministre Guillaume Soro, de privilégier les actes symboliques.

On se souvient de la flamme de la paix, le 30 juillet dernier à Bouaké, fief des Forces nouvelles, la visite de trois jours que Laurent Gbagbo a effectué dans le nord il y a trois mois, ou encore celle qu’il s’apprête à entamer dans l’ouest dans quelques jours, pour signifier la fin de la guerre et la réunification du pays.

Quant aux actions symbolisant l’unicité de l’administration, à défaut du sur place, c’est la lenteur qui les caractérise. Aucun délai n’est tenu. Par exemple, prévu pour durer dix mois, le désarmement des ex-combattants reste un vœu pieu.

Et Selon le gouvernement, le redéploiement de l’administration n’a été réalisé qu’à 70%, alors que Laurent Gbagbo et Guillaume Soro avaient annoncé son achèvement pour fin janvier 2008.

Les douanes et les régies financières sont toujours absentes dans le nord et les chefs de l’ex-rébellion continuent à prélever les impôts et les taxes.

Il y a trois mois, les signataires de l’accord de paix de Ouagadougou ont annoncé que l’élection présidentielle aurait lieu fin juin. A quatre mois de l’échéance, la mise à jour des listes électorales n'a pas encore commencée.