Article publié le 26/03/2008 Dernière mise à jour le 27/03/2008 à 01:35 TU
Le président français Nicolas Sarkozy s'adresse aux membres des deux chambres du Parlement, dans la galerie royale du Palais de Westminster, à Londres, le 26 mars 2008. Sur la gauche, sa femme, Carla Bruni.
(Photo : Reuters)
C’est debout que les parlementaires britanniques ont accueilli Nicolas Sarkozy, sous les applaudissements. Ils ont d’ailleurs interrompu plusieurs fois le discours du président français pour applaudir à nouveau. Un long discours, 40 minutes durant lesquelles Nicolas Sarkozy a exalté « mille ans d’amitié et de rivalité avec le Royaume-Uni qui ont abouti à cette entente cordiale, qui depuis un peu plus de cent ans maintenant lie, tel un traité d’amitié, Paris et Londres. Une entente qui s’est transformée en fraternité d’armes, a souligné le président, lors des deux guerres mondiales. La France n’oubliera jamais. Et puisque le Royaume-Uni fut à ses côtés lorsqu’elle a failli être anéantie, c’est un merci éternel que le peuple français doit à ces jeunes Britanniques venus combattre et mourir sur le sol de France. »
« Une fraternité franco-britannique pour le 21e siècle »
Et de cette fraternité d’armes, le président français veut faire une nouvelle fraternité pour le 21e siècle. « La France et le Royaume Uni ont tant de choses à partager, a dit Nicolas Sarkozy, elles peuvent même faire de leurs différences une réelle complémentarité pour agir, pour lutter par exemple contre le réchauffement climatique, pour moraliser également les marchés financiers », autant d’objectifs communs que Paris et Londres peuvent réaliser au sein de l’Europe, a insisté le président, en défendant cette idée que cette nouvelle fraternité franco-britannique est indispensable à une Europe qui agisse. « Le moteur franco-allemand reste indispensable, a-t-il rappelé, mais il n’est pas suffisant ; l’Europe a besoin des Britanniques ».
« L'Europe a besoin du Royaume-Uni »
Après la proclamation ce mercredi à Westminster, ce seront en quelque sorte les travaux pratiques jeudi lors du sommet franco-britannique. A la mi-journée, le président et le Premier ministre Gordon Brown reviendront certainement déjà sur les grands dossiers internationaux. On attend de Nicolas Sarkozy qu’il en dise un peu plus sur ce qu’il a annoncé à Westminster : le renforcement des troupes françaises en Afghanistan ; un renforcement, mais toujours sans chiffrage.
« En Afghanistan, se joue une partie essentielle. »
Une suite sera peut-être également donnée à la condamnation des violences au Tibet, condamnation partagée par Gordon Brown, qui appelle également à un dialogue entre Pékin et le Dalaï Lama. Enfin, cette nouvelle entente devrait se traduire dès jeudi et très concrètement sur un gros dossier économique, celui du nucléaire civil. Un partenariat devrait être signé et lancé pour développer un parc de centrales nucléaires au Royaume-Uni.
A écouter
« C'est comme un rêve, a dit le président Sarkozy...»
27/03/2008 par Véronique Rigolet
27/03/2008 par Muriel Delcroix
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