France / Justice
Fourniret contraint de comparaître
Article publié le 28/03/2008 Dernière mise à jour le 28/03/2008 à 16:07 TU
Michel Fourniret, à l'ouverture de son procès le 27 mars 2008.
(Photo : Reuters)
Le rappel à l'ordre de Michel Fourniret, devant la cour d'assises des Ardennes. Michel Fourniret, l'un des plus grands criminels français, a été amené de force au palais de justice. L'avocat général lui a demandé de mettre un terme à cette indécence insupportable et à ses pitreries grotesques. Jeudi, il avait utilisé un écriteau pour prévenir qu'il ne dirait pas un mot, puisque le procès ne se tenait pas à huis clos.
Avec notre envoyée spéciale à Charleville-Mézières
Michel Fourniret a refusé de se rendre à l'audience ce jeudi. Mais comme la loi l'y autorise, le président de la cour d'assises a pris la décision de l'extraire de force de sa cellule. Les hommes du GIPN l'ont donc ensuite amené dans le box.
C'est le procureur de la République, Francis Nachbar, qui a requis cette mesure. Il a précisé qu'il en serait ainsi pendant toute la durée du procès. Puis, visiblement excédé, il s'est levé, pour dénoncer violemment l'attitude de l'accusé Fourniret : « Monsieur Fourniret, vous ne décidez plus de rien, vous ne manipulez plus personne, vous n'avez pas de condition à poser. Un peu de décence vis à vis des victimes dont vous avez détruit la vie. Arrêtez une bonne fois pour toute vos pitreries grotesques ».
Dans le box des accusés, Michel Fourniret, toujours vêtu d'un pull-over bleu électrique n'a pas bronché. Tête baissée, il s'est laissé recadrer comme un écolier. Jeudi, il avait sorti de son attirail pervers, écriteau et lettre enrubannée.
La lecture de l'ordonnance de la mise en accusation a ensuite pu commencer. La longue litanie des crimes reprochés à Fourniret résonnait dans la salle quand une manifestation d'avocats contre la réforme de la carte judiciaire est venue interrompre l'audience.
