Article publié le 28/03/2008 Dernière mise à jour le 29/03/2008 à 01:15 TU
Le président syrien Bachar al-Assad (d) a accueili le président palestinien Mahmoud Abbas (g) à l'aéroport de Damas, le 28 mars 2008.
(Photo : Reuters)
Avec notre envoyée spéciale à Damas, Diane Galliot
Comme à chaque sommet de la Ligue arabe, les commentateurs font les comptes des absents, des présents et mesurent le niveau des délégations. Et ce sommet de Damas sera, comme les précédents, le reflet des dissensions entre les différents Etats de la région.
L’absence du Liban – une première – est certainement un échec, de même que le faible niveau de représentation de l’Arabie Saoudite, de l’Egypte et de la Jordanie. Mais la Syrie continue d’afficher sérénité et optimisme.
Les messages syriens s’adressent d’ailleurs davantage aux peuples des pays arabes qu’à leurs dirigeants, et c’est sans doute pour tenir compte de leurs opinions publiques que les dirigeants du Golfe, alliés de l’Arabie Saoudite ont tenu à être présents. Cela permet aux Syriens d’affirmer que le sommet de Damas est d’ores et déjà un succès.
« La participation pour un sommet arabe peut être considérée comme très bonne. La plupart des pays sont là et cela prouve l'échec des tentatives que mènent certains pays comme les Etats-Unis pour isoler complètement la Syrie. »
Fouad Siniora : la Syrie est responsable du blocage politique |
C'est sans surprise que le Premier ministre libanais a accusé la Syrie d'être à l'origine du blocage politique que connaît le Liban depuis novembre dernier. Pour Fouad Siniora, le gouvernement de Damas n'a jamais cessé son ingérence dans les affaires libanaises en dépit du retrait total de son armée en avril 2005. Majorité et opposition libanaise étaient pourtant parvenues à trouver un candidat consensuel à la présidence en la personne de l'ancien chef de l'armée, le général Michel Sleimane. C'est désormais autour de la question de la répartition des portefeuilles ministériels que se situe le blocage. Mais au-delà du difficile équilibre à trouver entre les différentes factions, il y a également la question du tribunal international chargé de faire la lumière sur l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri. Un rapport de la commission d'enquête créée par l'Onu et dirigée désormais par le Canadien Daniel Bellemare a affirmé vendredi 28 mars qu'un réseau criminel était à l'origine de la mort de Rafic Hariri mais également d'autres personnalités libanaises assassinées depuis. Ce rapport ne met pas en cause explicitement la Syrie mais le régime de Damas veut tout faire pour empêcher d'éventuelles poursuites contre des responsables syriens qui pourraient être mis en cause dans ce dossier. |
A écouter
Professeur d'Histoire Contemporaine du Monde Arabe au Collège de France
« Le bras de fer engagé au Liban aggrave considérablement la situation puisque dans ce bras de fer, le Hezbollah a perdu le capital de sympathie qu'il s'était acquis en 2006. »
28/03/2008 par Nicolas Falez
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