Article publié le 29/03/2008 Dernière mise à jour le 29/03/2008 à 15:42 TU
Le sommet arabe qui s'est ouvert ce samedi à Damas se tient en l'absence de la moitié de ses chefs d'Etat, notamment les alliés de Washington dans la région mécontents du rôle de la Syrie dans la crise politique libanaise. Or les sujets à l’ordre du jour sont nombreux et délicats : Irak, Gaza et Liban notamment.
Avec notre envoyée spéciale à Damas, Diane Galliot
Ce sommet, avant même son ouverture, a été présenté comme un échec ou un demi-échec par la plupart des médias occidentaux ou arabes.
Le boycott d'un pays comme le Liban est une première qui a débouché sur une sous représentation des pays qui soutiennent le gouvernement de Fouad Siniora.
Mais la question de ces derniers jours était : que peut-on attendre d'un sommet de la Ligue arabe sans le Liban et avec une présence à minima de pays tels que l'Arabie Saoudite, l'Egypte et la Jordanie ?
Succès ou échec
Le défi semble donc immense pour le pays hôte, la Syrie, comme pour la Ligue arabe elle-même. La position officielle syrienne consiste à dire que, vu l'importance des crises de la région, comme l'Irak, Gaza ou le Liban, ce sommet est un succès déjà parce qu'il a lieu.
Reste que les sujets à l'ordre du jour sont nombreux et difficiles, et que seul le contenu des décisions qui doivent être prises, donc le contenu du communiqué final, demain dimanche, permettra de qualifier ce sommet de succès ou d'échec.
Et ensuite, l'autre défi pour la Syrie sera de faire avancer tous ces dossiers, toutes ces médiations en tant que présidente de la Ligue arabe pour l'année à venir.
« Selon le prince Saoud Al Faycal, si la mise en œuvre du plan de la ligue arabe est respectée, cela pourrait contribuer à faire élire un nouveau président au Liban ».
A écouter
Diane Galliot, correspondante RFI
« … L ’autre succès attendu de la part de la Syrie, c’est d’essayer que les Etats présents réussissent certaines avancées sur les questions à l’ordre du jour (…) la question palestinenne, l’Irak, cette initiative de paix lancée en 2002 à Beyrouth, en panne depuis des années ».
29/03/2008 par Nathalie Amar