par RFI
Article publié le 30/03/2008 Dernière mise à jour le 30/03/2008 à 10:25 TU
L'opposition revendiquait la victoire, dimanche, aux élections générales avant l'annonce officielle des résultats, tout en dénonçant des irrégularités dans l’organisation d’un scrutin qui s’est globalement bien déroulé. Le pouvoir, de son côté met en garde contre un « coup d'Etat ».
Avec notre envoyé spécial à Beit Bridge, à la frontière entre l’Afrique du Sud et le Zimbabwe
Les analystes avaient annoncé le chaos devant la difficulté d'organiser un quadruple scrutin simultané : il n'a pas eu lieu.
La faible affluence dans les villes est encore plus troublante. Mais pour l'ONG Zimbabwe Election Support Network, l'absence de files interminables n'est pas une surprise : les autorités ont doublé le nombre de bureaux de vote.
Une interprétation qui doit rassurer le candidat de l'opposition MDC, Morgan Tsvangirai, qui fait d'habitude le plein de voix dans les grandes agglomérations urbaines.
Observateurs triés sur le volet
En revanche, les irrégularités attendues se sont bien produites, selon des observateurs et l'opposition. Le MDC parle de « bourrage des urnes, de policiers intimidants, de falsification des listes électorales ». Sur ce dernier point, ils sont rejoints par un observateur africain ; son équipe a dénoncé plus de 8 500 électeurs fantômes, tous domiciliés sur un terrain abandonné.
Robert Mugabe n'a invité que des observateurs triés sur le volet parmi des pays amis. Tous les électeurs qui ont voté pour le changement espèrent qu'ils se comporteront justement en véritables amis du Zimbabwe et qu'ils dénonceront les éventuelles irrégularités orchestrées par Robert Mugabe.