France / Côte d’Ivoire

4 ans de prison ferme requis contre IB

par  RFI

Article publié le 01/04/2008 Dernière mise à jour le 05/06/2008 à 00:09 TU

Photo non datée d'Ibrahim Coulibaly, alias IB.
(Photo : AFP)

La procureure du parquet de Paris, Anne Kostomaroff  a requis, ce lundi, quatre ans de prison ferme à l'encontre d'Ibrahim Coulibaly, l'ancien chef rebelle ivoirien, jugé depuis trois semaines dans la capitale française. Actuellement en fuite Ibrahim Coulibaly, dit IB, 44 ans, est soupçonné avec 12 autres personnes d'avoir préparé un coup d'Etat contre le régime du président Gbagbo, en 2003. Contre les 12 autres hommes, le parquet réclame des peines allant de 1 an avec sursis à 3 ans fermes. L'audience se poursuivra ce mardi après-midi avec les plaidoiries de la défense.

Pour le parquet de Paris, il n'y a aucun doute : les 13 hommes jugés par le tribunal ont bien tenté d'organiser un coup d'Etat en Côte d'Ivoire.

Pendant un peu plus de trois heures et demie, la procureure s'est employée à le démontrer point par point que « ce coup de force ait été hasardeux, bricolé, nul le conteste, explique la magistrate, mais cela ne change rien au désastre qu'il aurait pu causer ».

Et le Parquet distingue 4 cercles de responsabilités dans cette affaire. Dans le tout premier se trouve Ibrahim Coulibaly, actuellement en fuite et donc absent de ce procès, IB « par et pour qui le projet était organisé », précise la procureure.

Pour Anne Kostomaroff, l'ancien sergent-chef de l'armée ivoirienne est un « putschiste d'habitude », le « commanditaire et le créateur » de ce coup d'Etat avorté. Elle requiert quatre ans de prison ferme, à son encontre.

Les hommes de main

Ensuite, il y a les autres : les organisateurs, les assistants et les simples mercenaires. Ceux-là, dont l'opération n'a échoué que parce que les services français de contre-espionnage sont intervenus, répète la procureure.

Et la magistrate rappelle que la loi de 2003 punit, en France, le fait de recruter ou d'être recruté pour une action visant à déstabiliser ou renverser un régime étranger.

Contre les 12 hommes de main, le parquet réclame des peines allant de 1 an avec sursis à 3 ans fermes.