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Côte d'Ivoire / France

IB en procès à Paris

par  RFI

Article publié le 10/03/2008 Dernière mise à jour le 10/03/2008 à 10:18 TU

Photo non datée d'Ibrahim Coulibaly, alias « IB». Mêlé à plusieurs coups d'Etat en Côte d'Ivoire, l'ancien militaire est aujourd'hui introuvable.(Photo : AFP)

Photo non datée d'Ibrahim Coulibaly, alias « IB». Mêlé à plusieurs coups d'Etat en Côte d'Ivoire, l'ancien militaire est aujourd'hui introuvable.
(Photo : AFP)

C'est ce lundi que s'ouvre à Paris le procès d'Ibrahim Coulibaly, plus connu sous le surnom d'IB, pour recrutement de mercenaires en vue d'éliminer le président Laurent Gbagbo. Douze autres hommes, soupçonnés d'avoir tenté de fomenter un coup d'état en Côte d'ivoire en 2003, seront également jugés par la 16e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Le procès doit durer 4 semaines. IB, 44 ans, vivait en exil au Bénin jusqu'en décembre 2007, avant d'y être interdit de séjour. On ne sait pas aujourd'hui où l'ancien allié de Guillaume Soro s'est réfugié. Il ne devrait pas assister à son procès.

C'est un procès en l'absence du principal protagoniste de l'affaire qui s'ouvre aujourd'hui à Paris. En effet, tout au long des 4 semaines d'audiences, il y a fort peu de chances de voir le sergent-chef IB se présenter à la barre. Depuis décembre dernier et une rocambolesque nouvelle tentative de putsch à Abidjan, Ibrahim Coulibaly se cache, très vraisemblablement en Afrique de l'ouest.

Les 12 autres prévenus, qui sont soupçonnés d'avoir recruté des mercenaires ou d'avoir fait partie du commando devant éliminer Laurent Gbagbo, se présenteront pour leur part libres devant leurs juges. Dans un premier temps soupçonées d'infractions liées au terrorisme, toutes ces personnes ont vu en 2004 la Cour d'appel annuler cette qualification, elles sont désormais mises en examen pour des faits « en lien avec le recrutement de mercenaires ». Ces hommes encourent aujourd'hui une peine de 7 ans d'emprisonnement et une amende de 100 000 euros s'ils  sont reconnus coupables.

Pour Ibrahim Coulibaly, déjà marginalisé au sein des « Forces nouvelles » par son grand rival Guillaume Soro, l'ouverture de ce procès compromet un peu plus ses chances de reconversion dans la politique. La Côte d'ivoire, théâtre de ses ambitions déçues, a en effet lancé en janvier un mandat d'arrêt international contre lui.