Article publié le 04/04/2008 Dernière mise à jour le 04/04/2008 à 03:02 TU
L'annonce jeudi matin de la condamnation du dissident Hu Jia à trois ans et six mois de prison, malgré les pressions internationales, n'a pas amélioré l'image de la Chine. Confronté aux critiques sur les droits de l'homme, Pékin tente de sauver la face en annonçant la réouverture du Tibet au tourisme le 1er mai.
Avec notre correspondant à Pékin, Marc Lebeaupin
La nouvelle de la réouverture du Tibet est arrivée quelques minutes seulement après l'annonce du jugement de Hu Jia. Hasard ou non, cette annonce a sans doute eu pour effet de détourner un peu l'attention de certains médias de la sentence infligée à l'un des principaux dissidents chinois.
Pékin fait face à une montée des critiques, de la part des organisations humanitaires, mais aussi des Etats, de plus en plus nombreux à envisager un boycott de la cérémonie d'ouverture des Jeux.
Parmi ces pays, les Etats-Unis, dont le secrétaire au Trésor était justement en visite à Pékin. Henry Paulson a appelé à une solution pacifique au Tibet. Mais de leur côté, les Chinois ont tenté de convaincre le dirigeant américain de la responsabilité du Dalaï Lama dans ces évènements
« La Chine espère que les Etats-Unis verront le vrai visage de la clique séparatiste du Dalaï Lama, et distingueront le bien du mal », a déclaré le ministre chinois des Affaires étrangères à son visiteur
Pas question de céder sur le front du Tibet. Pas question non plus de laisser la contestation s'installer avant les JO. En revanche, la Chine est prête à quelques concessions pour apaiser la tension, parmi lesquelles l'autorisation accordée cette semaine à un porte-avions américain de faire escale à Hong-Kong.