Article publié le 03/04/2008 Dernière mise à jour le 04/04/2008 à 03:03 TU
Des personnes manifestant contre la sentence prononcée à l'encontre du porte-drapeau de la dissidence, Hu Jia, le 3 avril à Pékin.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondant à Pékin, Marc Lebeaupin
Bousculade, manifestation des partisans de Hu Jia, et présence policière massive : le jugement était attendu depuis plusieurs jours. C'est sans surprise que l'un de ses avocats a annoncé cette condamnation à 3 ans et 6 mois de prison, accompagnée d'une privation de ses droits civils, la peine retenue pour officiellement tentative de subversion contre la sécurité de l'Etat. Le jugement a été qualifié de modéré par le président du tribunal, selon le récit d'un avocat.
La justice chinoise met en cause cinq articles et interviews diffusés sur internet ou dans la presse internationale. L'un deux évoque les conséquences négatives des Jeux Olympiques sur les droits de l'homme. Mais pour Li Fang Pin, le défenseur de Hu Jia, cette accusation ne repose sur rien. Il denonce une peine très lourde, sans motif réels. A la sortie du tribunal, la femme de Hu Jia a, elle aussi, dénoncé une injustice devant la presse.
« Il m'avait dit qu'il ne se passerait rien avant les Jeux Olympiques mais qu'après les Jeux, il pourrait avoir des problèmes. »
Parmi les personnes présentes se trouvaient également des victimes d'expulsion, pour cause de Jeux Olympiques, venues elles aussi défendre la cause du dissident chinois.
Hu Jia n'a pas réagi pour l'instant à la sentence. Il était préparé et prêt à affronter ce genre de situations, disent ses proches, qui lui conseillent tout de même de faire appel .
A écouter
03/04/2008 à 22:27 TU
Avocat d'Hu Jia
« Jusqu'à maintenant il n'y a aucune preuve de ces accusations, dans les cinq articles et les deux interviews diffusés sur internet ou dans les médias étrangers, il n'est pas question des Jeux Olympiques ou de déclaration faite en Europe par Hu Jia. »
03/04/2008 par Marc Lebeaupin
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