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Tibet / Union européenne

Les Européens invitent Pékin à dialoguer avec le Dalaï Lama

Article publié le 30/03/2008 Dernière mise à jour le 30/03/2008 à 08:05 TU

Le Dalaï Lama à Dharamsala lors de la conférence de presse du 18 mars 2008.(Photo : Reuters)

Le Dalaï Lama à Dharamsala lors de la conférence de presse du 18 mars 2008.
(Photo : Reuters)

Selon le gouvernement tibétain en exil, une nouvelle manifestation a eu lieu hier à Lhassa, au Tibet. Des milliers de personnes se seraient rassemblées près d'un monastère que devaient visiter des diplomates étrangers, encadrés par les autorités chinoises. La crise tibétaine a été l'un des principaux sujets abordés par les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne réunis à Brdo Pri Kranju en Slovénie. Au terme d'une réunion de deux jours, ils ont publié une déclaration commune dans laquelle ils invitent la Chine à entamer un dialogue avec le Dalaï Lama. Sans toutefois aborder la question du boycott de la cérémonie d'ouverture des jeux Olympiques.

Avec notre envoyé spécial à Brdo Pri Kranju,

L'accord entre Européens se fonde sur deux constats faits entre ministres des Affaires étrangères. D'abord il faut encourager Pékin à respecter les droits de l'homme, ensuite il n'y a pas à tenter de faire pression sur les autorités chinoises par la menace d'un éventuel boycott des jeux Olympiques.

L'essentiel du message adressé à la Chine par l'Union européenne, c'est donc un rappel de l'importance que revêtent pour celle-ci les droits élémentaires des minorités ethniques ou des religions en Chine, ainsi qu'une incitation à la mesure, à la retenue et un encouragement à la reprise du dialogue avec le Dalaï Lama.

Bernard Kouchner

Ministre des Affaires étrangères français

«[L'Union européenne] souhaite que le dialogue reprenne, s'il a vraiment existé, entre les autorités chinoises et le Dalaï Lama.»

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30/03/2008 par Quentin Dickinson

A l'issue de la réunion, le ministre français, Bernard Kouchner, a souligné que le chef spirituel tibétain ne réclamait pas l'indépendance du Tibet, mais simplement le respect de son autonomie et que gâcher la fête sportive des JO, événement éphémère, ne constituerait pas un levier efficace par rapport aux questions d'évolution sociale et politique de la Chine dans la durée.

Tant bien que mal donc, les 27 ministres ont maintenu un front uni que l'opinion dans les 27 pays risque bien de trouver si pas totalement indigne au moins quelque peu à minima.