Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Zimbabwe

Tsvangirai se proclame vainqueur de la présidentielle

par  RFI

Article publié le 06/04/2008 Dernière mise à jour le 06/04/2008 à 15:32 TU

Le chef de l'opposition a décidé de ne pas attendre les résultats de la présidentielle du 29 mars. Il s'est proclamé, samedi, vainqueur. Morgan Tsvangirai a même appelé le chef de l'Etat Robert Mugabe au dialogue pour assurer « une transition pacifique ».

Le chef de l'opposition au Zimbabwe, Morgan Tsvangirai.(Photo : AFP)

Le chef de l'opposition au Zimbabwe, Morgan Tsvangirai.
(Photo : AFP)

« Nous avons gagné, un second tour n'est pas nécessaire ». Morgan Tsvangirai a revendiqué par ces mots, samedi, la présidence. L'opposant est allé même jusqu'à rassurer les forces armées, qui appuient le pouvoir de Robert Mugabe : elles auront leur place dans le « nouveau Zimbabwe » et ne doivent craindre ni châtiment ni vengance.

La réaction du pouvoir n'a pas tardé. Selon le Sunday Mail, contrôlé par le pouvoir, le parti de Mugabe a demandé un recomptage des bulletins et un audit de tous les documents liés à l'élection. Au vu des anomalies qu'il a constatées, le parti demande à la commission électorale de repousser l'annonce des résultats de la présidentielle.

Des résultats que l'opposition attend par contre avec impatience. Le parti de Morgan Tsvangirai a déposé un recours devant un tribunal de Harare pour obliger la commission à se prononcer au plus vite.

La commission électorale a déjà communiqué les résultats des législatives, remportées par l'opposition. Samedi, elle a donné ceux des sénatoriales avec 30 sièges pour l'opposition, et 30 autres pour le pouvoir.

Ces résultats constituent un premier revers pour le président zimbabwéen qui s'est attaqué au programme de Tsvangirai. Son parti a affirmé que l'opposant voulait revenir sur la réforme agraire et annuler la redistribution des terres aux fermiers noirs.

Samedi, des militants de la Zanu-PF ont occupé une des rares exploitations détenues par un blanc pour rappeler quelle était la politique du candidat Mugabe.