par RFI
Article publié le 06/04/2008 Dernière mise à jour le 06/04/2008 à 15:32 TU
« Nous avons gagné, un second tour n'est pas nécessaire ». Morgan Tsvangirai a revendiqué par ces mots, samedi, la présidence. L'opposant est allé même jusqu'à rassurer les forces armées, qui appuient le pouvoir de Robert Mugabe : elles auront leur place dans le « nouveau Zimbabwe » et ne doivent craindre ni châtiment ni vengance.
La réaction du pouvoir n'a pas tardé. Selon le Sunday Mail, contrôlé par le pouvoir, le parti de Mugabe a demandé un recomptage des bulletins et un audit de tous les documents liés à l'élection. Au vu des anomalies qu'il a constatées, le parti demande à la commission électorale de repousser l'annonce des résultats de la présidentielle.
Des résultats que l'opposition attend par contre avec impatience. Le parti de Morgan Tsvangirai a déposé un recours devant un tribunal de Harare pour obliger la commission à se prononcer au plus vite.
La commission électorale a déjà communiqué les résultats des législatives, remportées par l'opposition. Samedi, elle a donné ceux des sénatoriales avec 30 sièges pour l'opposition, et 30 autres pour le pouvoir.
Ces résultats constituent un premier revers pour le président zimbabwéen qui s'est attaqué au programme de Tsvangirai. Son parti a affirmé que l'opposant voulait revenir sur la réforme agraire et annuler la redistribution des terres aux fermiers noirs.
Samedi, des militants de la Zanu-PF ont occupé une des rares exploitations détenues par un blanc pour rappeler quelle était la politique du candidat Mugabe.