Article publié le 09/04/2008 Dernière mise à jour le 09/04/2008 à 01:58 TU
Le général Petraeus lors de son audition devant les sénateurs de la commission des Forces armées, à Washington, le 8 avril 2008.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondante à Atlanta, Anne Toulouse
Pressé de questions par les sénateurs démocrates de deux commissions, le général Petraeus est resté ferme. Il ne veut pas s’engager sur un calendrier de retrait des troupes américaines d’Irak après le mois de juillet prochain. A ce moment-là, l’opération lancée l’année dernière pour consolider la lutte contre l’insurrection sera terminée et le niveau des troupes ramené à 140 000 hommes.
Après cela le général Petraeus demande 45 jours pour évaluer ces besoins et a refusé de dire s’il recommanderait une poursuite du retrait au-delà de cette période. « Cela serait irresponsable temps que nous ne savons pas quelle sera la situation à ce moment-là », a-t-il répété.
Situation fragile
Le général Petraeus a expliqué, graphiques et tableaux à l’appui, que la violence avait considérablement diminué au cours des derniers mois mais a décrit ce succès comme une situation fragile et susceptible de se retourner.
Jeudi soir le président Bush annoncera dans un discours ce qu’il compte appliquer des recommandations de son commandant sur le terrain. Cette ligne d’action s’étendra sur les derniers mois de sa présidence.
Son successeur se trouvait dans la salle des auditions, Hillary Clinton, John McCain et Barack Obama font tous les trois partis, soit de la commission des Forces armées soit de celle des Affaires étrangères qui ont entendu le général.
« Les deux candidats démocrates ont promis le retrait des troupes américaines en Irak après leur éventuelle prise de fonction. Si telle était le cas, ils reprendraient sans doute un dialogue houleux avec le général Petraeus. »
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